Le Parti Québécois souhaitait faire une démonstration de force à deux jours du scrutin afin de motiver les troupes. Environ 700 personnes se sont réunies au théâtre Paradoxe à Montréal pour entendre le chef lancer un appel senti au vote et à l’indépendance du Québec.
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Paul St-Pierre Plamondon croit qu’il y a une vague de sympathie à son endroit. Le défi sera maintenant de motiver les électeurs à se rendre aux urnes, estime-t-il.
C’est d’ailleurs ce qu’il a tenté de faire samedi soir, soulevé par ses militants.
«Il y a quelque chose d’émotif qui se passe», a déclaré le chef du PQ, acclamé par les gens qui scandaient «on veut un pays».
«Le destin nous appelle. Vous êtes nombreux, on est de plus en plus nombreux», a dit Paul St-Pierre Plamondon. «Le destin est de faire du Québec un pays.»
Depuis plusieurs jours, le chef affirme qu’il y a une vague de sympathie pour sa formation, en raison de la campagne positive qu’il a menée, dit-il. «Maintenant, le défi, c’est de transformer cette vague de sympathie en résultats», a mentionné, durant la journée samedi, Paul St-Pierre Plamondon. Ce dernier espère convaincre les indécis.
«Les gens qui aiment le Québec s’adressent à tous les Québécois et Québécoises avec respect et intelligence», a-t-il souligné.
Appuyé par Mme Marois
L’ex-première ministre Pauline Marois a aussi fait un discours après avoir accueilli le chef péquiste. «Bravo à la révélation de cette campagne! Notre chef, Paul St-Pierre», a déclaré l’ancienne cheffe de la formation. «Un leader inspirant qui incarne une nouvelle génération (…) avec cohérence et clarté.»
Mme Marois a enflammé la foule avec un discours indépendantiste et un appel au vote.
«Jusqu’à lundi soir, il faut se relever les manches pour dire au Québécois que nous ferons une société libre et ouverte sur le monde (…) Oui, on veut un pays», a-t-elle signalé, faisant ensuite un «appel solennel» à sa propre génération.
«Il y a un grand projet que nous n’avons pas réussi et c’est la souveraineté.»
Gilles Duceppe et Jean-François Lisée ont également participé à la soirée.
Territoire libéral
La fête péquiste a eu lieu en territoire libéral. La formation politique a choisi la circonscription de Sainte-Henri-Sainte-Anne afin de faire son grand rassemblement pour conclure cette campagne. Il s’agit du comté où se présente la cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade. Ainsi, la formation brisait une tradition politique québécoise qui demande au chef de ne pas faire campagne dans un comté convoité par un autre leader de parti. Le PQ affirme avoir demandé la permission à Mme Anglade avant d’y tenir son rassemblement.
Le chef a rappelé qu’il tenait à se présenter à Montréal. Une symbolique, en raison du déclin du français sur l’Île. Il soutient qu’il a besoin de Montréal afin de réaliser l’indépendance et assurer la survie du français. Il a d’ailleurs choisi la circonscription de Camille-Laurin pour cette raison.
«Le chef va se présenter à Montréal et il va gagner», a-t-il affirmé avec conviction, sous un tonnerre d’applaudissements.
Dimanche, pour la dernière journée de la campagne, le chef péquiste s’envole pour Gaspé, Sept-Îles et Jonquière. Il sera de retour à Montréal en fin de journée.