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Glissement de terrain à Pierreville: moins d’une heure pour vider sa maison

Glissement de terrain à Pierreville: moins d'une heure pour vider sa maison


Quelques jours après l’important glissement de terrain à Pierreville, au Centre-du-Québec, qui a forcé l’évacuation de trois résidences, les proches des sinistrés leur viennent en aide. 

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Le contenu des maisons a été vidé en moins d’une heure, alors que les expertises se poursuivent sur le terrain.

Près des maisons évacuées sur le rang de l’Ile, la scène ressemble à une véritable chaine humaine d’entraide. Des dizaines de citoyens aident les sinistrés du glissement de terrain à vider leur maison. L’opération devait être réalisée en moins d’une heure.

Avec l’accord de la sécurité civile, tous les biens ont été sortis des deux résidences. Plusieurs ont apporté camionnettes et remorques pour contenir tout ce qui se trouvait à l’intérieur.

Il n’aura fallu pas plus de 40 minutes pour vider l’une des résidences, assure la propriétaire, Annie Chapdelaine. Pour sa voisine, Nicole Dupuis, ce geste témoigne de l’amour du reste de la communauté.

«Tu sens que t’es aimé et que t’es pas abandonné. T’as du support, j’ai mes filles, toutes mes sœurs et jusqu’au voisin qui est venu avec sa gang», a témoigné Mme Dupuis.

«C’est de la joie, c’est du bonheur de voir tout le monde qui s’est quand même déplacé pour venir nous aider. On est bien entouré évidemment et on apprécie tellement le geste», a souligné Mme Chapdelaine, ajoutant que ce soutien enlève en quelque sorte un poids sur les épaules après un événement aussi dramatique.

Les propriétaires se sentent épaulés par la municipalité. Mme Dupuis tient d’ailleurs à la remercier pour son soutien, ainsi que son patron qui lui offre une flexibilité au travail, sans quoi elle n’aurait pas pu s’assurer que ses biens soient sauvés de sa maison.

«Je suis content, je suis fier de ces gens-là qui se déplacent», a ajouté le maire de Pierreville, André Descôteaux, semblant ému par le geste de ses citoyens.

Maintenant que l’électricité et l’eau courante sont revenues pour la plupart des maisons à proximité de l’affaissement, la prochaine priorité pour la municipalité est d’établir une voie de contournement dans le secteur pour les agriculteurs.

«Au début de la semaine, on veut avec la sécurité civile, rencontrer les propriétaires concernés des terrains où on pourrait sortir les récoltes», a fait valoir le maire.

Le détour pour plusieurs agriculteurs qui devront sortir leurs machineries et camions de récoltes est un enjeu, car il se fait par un pont de fer qui ne supporte pas ce poids. Reste à voir quelle sera l’alternative pour l’hiver qui approche.

Pour ce qui est du conducteur de la fourgonnette qui se trouve toujours au fond du trou, il se remet encore de ses émotions, mais se porte bien.

«C’est traumatisant. Je suis passé et la route a cédé, je suis tombé. Je me suis agrippé après des racines pour sortir de là de peine et de misère», a mentionné le conducteur, Stéphane Lauzon.

Des experts de Transports Québec ont mené des expertises sur les lieux, et réalisé des tests de sol pour évaluer l’état de la situation. Vendredi soir, il était encore trop tôt pour connaitre les résultats des analyses, qui devraient être disponibles la semaine prochaine.

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