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Genève: «Aucun métier n’est bloqué, le talent n’a pas de genre»

Genève: «Aucun métier n’est bloqué, le talent n’a pas de genre»



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Genève«Aucun métier n’est bloqué, le talent n’a pas de genre»

La 7e édition de la Cité des métiers a débuté mardi. C’est l’occasion pour les métiers techniques de se présenter aux filles.

La pénurie de main-d’œuvre menace également les métiers du bâtiment. Pour y faire face, la branche met le paquet pour susciter des vocations

Vidéo: Vanessa Lam

«Je ne comprends pas pourquoi ces métiers de la technique n’intéressent pas plus la gent féminine», s’interroge un enseignant d’électronique sur le stand du Village technique de la Cité des métiers, à Palexpo. À ses côtés, Olivier Falquet, directeur de l’Ecole de mécatronique industrielle au Centre de formation professionnelle et technique de Genève (CFPT), chiffre la problématique: «Cette année, au CFPT, nous avons une trentaine de stages féminins sur 250 places.»

«De bonnes places, de bons salaires»

Responsable des stages Women in Science de la Fondation Focustech, Isabelle Oppikofer attribue ce phénomène à une méconnaissance et à des a priori: «On connaît certains métiers, comme horlogère, mais pas polymécanicienne, explique-t-elle. Tout ce qui est industriel fait peur, on imagine la graisse dans les mains, alors qu’on travaille avec des robots, et qu’il y a de bonnes places et de bons salaires.» Au-delà de présenter ces métiers aux filles, il s’agit aussi de convaincre les parents, car «l’entourage est déterminant dans les choix».

Apprentie laborantine en physique, Alessia, 22 ans, voulait se lancer dans la santé, mais a changé de voie, notamment grâce à une prof de physique qui «m’a fait aimer cette matière»: «J’aime l’inconnu, apprendre beaucoup de choses, et j’ai pas mal de facilité en maths, relate la jeune femme. J’ai consulté un site d’orientation et j’ai vu qu’il y avait laborantine en physique, ça m’a intéressée. Je ne savais pas que ça existait.»

Des métiers connotés «mais ça change»

«Il y a des métiers connotés féminins ou masculins, mais ça change, une fois que des pionnières et des pionniers sont passés par là, déclare Karin Petitdemange Niederhauser, directrice de l’Office cantonal pour l’orientation, la formation professionnelle et continue. L’informatique se féminise, et ça n’étonne plus d’avoir des chauffeuses de bus. Aucun métier n’est bloqué, le talent n’a pas de genre.» 

Des salons qui attirent les foules

Le Salon des métiers et de la formation de Lausanne vient de battre son record de fréquentation. La 12e édition, qui s’est tenue de jeudi à dimanche, a enregistré plus de 47’000 visiteurs. À Genève, l’exposition de la Cité des métiers, qui a lieu tous les trois ans (hors Covid), présente quelque 400 métiers autour de sept pôles: commerce, santé-social, construction, technique, services d’hôtellerie et de restauration, arts et nature-environnement. Plus de 100’000 visiteurs, dont les classes du canton, sont attendus jusqu’à dimanche.



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