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« Face aux violences sexistes et sexuelles, nous plaidons pour une transformation systémique d’envergure »

« Face aux violences sexistes et sexuelles, nous plaidons pour une transformation systémique d’envergure »


En France, on meurt encore d’être une femme. Chaque année, selon les chiffres du ministère de l’intérieur, près de 100 000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol, 12 % d’entre elles ont porté plainte et seulement 1 % des auteurs de viol sont condamnés. En 2021, en France, 122 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon. Compter, c’est rendre visible. Compter, c’est permettre une réelle prise de conscience.

Ces féminicides ne sont pas des drames privés. Ils témoignent de la violence et de l’ampleur d’un phénomène qui doit enfin conduire à une réaction urgente et à la hauteur des enjeux. En 2017, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est engagé à ce que la grande cause du quinquennat soit celle de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Trois priorités d’action ont alors été identifiées : l’éducation et le combat culturel en faveur de l’égalité, un meilleur accompagnement des victimes ainsi qu’un renforcement de l’arsenal répressif. Si des outils sont bien venus renforcer les moyens de réagir face aux violences faites aux femmes, comme le délit d’outrage sexiste, force est de constater qu’ils ne sont que trop peu mis en œuvre et qu’ils n’ont pas permis de diminuer le nombre d’agressions sexistes et sexuelles, ou d’agir durablement contre le fléau des féminicides en France.

Une mission prioritaire des collectivités

Les associations ainsi que les actrices et acteurs de la société civile sont les premiers engagés sur le terrain auprès des femmes et de leurs enfants, en proposant un accompagnement concret, mais aussi des actions de prévention, de sensibilisation auprès du grand public et des formations de professionnels. Les collectivités s’engagent également pour compléter les dispositifs de l’Etat, dont c’est d’abord le rôle, et en partenariat avec les associations et professionnels spécialisés.

Lutter pour l’égalité entre les femmes et les hommes, c’est en effet l’une des missions des collectivités, ce qui implique évidemment de lutter « contre les violences faites aux femmes et les atteintes à leur dignité », comme le stipule la loi du 4 août 2014. Dans nos villes, nos agglomérations, nos départements, nous avons décidé d’aller au-delà de nos compétences obligatoires en la matière et d’agir, tant dans nos politiques publiques que dans nos modes de fonctionnement.

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Cette action s’est intensifiée depuis 2020, alors que le confinement aggravait et mettait en lumière les violences conjugales et intrafamiliales. Nos collectivités, du fait de leur proximité avec les habitantes et habitants, disposent en effet d’une capacité d’action considérable pour apporter aide et soutien aux victimes. Nombre d’élus se sont ainsi engagés en prenant des engagements de mandat dans cet objectif.

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