La sécheresse actuelle a des conséquences sur le transport fluvial du Rhin. A Bâle, le niveau de l’eau, trop bas depuis plusieurs semaines, perturbe l’acheminement des marchandises. La Confédération a pris des mesures préventives pour garantir l’approvisionnement en produits pétroliers.
A Bâle, le Rhin représente un accès de la Suisse vers la mer du Nord. Il s’agit d’un point essentiel pour le transport de marchandises.
La sécheresse de ces dernières semaines en Suisse, comme dans l’ensemble des pays rhénans, a fait baisser le niveau des eaux et rend la navigation difficile. A Kaub, en Allemagne, l’eau est actuellement à une hauteur de 70 centimètres, indique Florian Röthlingshöfer, directeur des Ports Rhénans Suisses, vendredi dans le 12h45.
« Vous ne pouvez naviguer normalement qu’avec un niveau de 150 à 170 centimètres, raison pour laquelle les bateaux ne peuvent actuellement transporter que 40 à 50% de leur chargement habituel », explique-t-il.
Des mesures préventives
Les produits pétroliers font partie des marchandises qui transitent par le port de Bâle. Environ 30% sont transportés en Suisse par le Rhin.
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Face aux difficultés de la navigation, et pour éviter tout risque de pénurie, la Confédération a décidé il y a quelques jours d’abaisser temporairement la quantité de réserves obligatoires. La mesure, déjà prise en 2018, est préventive, précisent les autorités, qui soulignent que l’approvisionnement n’est pas menacé.
« Si le niveau moindre d’importations actuel devait se prolonger, les réserves dont nous disposons seraient suffisantes pour au moins une durée de 15 mois », indique l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE).
Un manque à gagner
Pour les professionnels du transport fluvial, cette baisse du niveau de l’eau représente un manque à gagner.
« La situation est tendue. Nous avons moins de volume transporté. Les entreprises adaptent la quantité de marchandises à la baisse et il y a moins d’achats », rapporte Mathias Metzger, directeur des opérations de la société Tau Tanklager AG.
Dans le port de Bâle, le niveau du Rhin est scruté chaque jour dans l’espoir d’une amélioration prochaine. On se prépare également à vivre de plus en plus souvent des étés de sécheresse comme celui de cette année.
Séverine Ambrus/iar
