L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) a débuté son sommet sur la gestion des échanges politiques entre ses dix Etats membres et d’autres acteurs internationaux. Le sommet a débuté jeudi et se tient jusqu’à dimanche.
Le marathon diplomatique a débuté en Asie avec une série de sommets internationaux ces prochains jours. Regroupant dix pays d’Asie du Sud-Est, l’ASEAN bat son plein à Phnom Pen, au Cambodge. L’objectif du sommet est de planifier et d’assurer la coopération et la stabilité socio-politque entre ses membres et l’international.
Les dirigeants de l’ASEAN ont trouvé un « accord de principe » pour intégrer le Timor oriental à l’organisation régionale, ont-ils annoncé vendredi dans un communiqué commun.
Son intégration officielle pourrait intervenir lors du prochain sommet, en Indonésie, qui doit occuper la présidence tournante du bloc régional. Le pays de 1,3 million d’habitants, ancienne colonie portugaise annexée par Jakarta en 1975, est devenue un Etat pleinement indépendant en 2002 après 24 ans d’occupation sanglante indonésienne.
Tensions avec la Birmanie
Les dirigeants de l’Asean se sont mis d’accord pour « engager » les groupes d’opposition dans le processus de paix en Birmanie, jusque-là inefficace face aux violences qui continuent de s’intensifier.
La junte birmane a répondu en « condamnant » cette décision de l’ASEAN. « La Birmanie s’oppose fermement et condamne les tentatives des États membres de l’ASEAN d’avoir affaire avec ces organisations illégales et terroristes », a déclaré le ministère des Affaires étrangères de la junte dans un communiqué.
Le pays reste en proie à un conflit civil sanglant depuis le coup d’Etat du 1er février 2021, sans que le plan de sortie de crise convenu l’an dernier entre la junte et l’Asean ne change son cours meurtrier.
Washington versus Pékin
Joe Biden doit venir au sommet samedi pour tenter de resserrer les liens avec la région, affaiblis par l’indifférence de son prédécesseur, qui avait négligé l’Asean et ne s’y était pas rendu en 2017.
Le renouvellement d’un partenariat – s’il aboutit – représente une avancée dans l’indépendance des pays d’Asie du Sud-Est face à Pékin, leur premier partenaire économique.
Pourtant, même si Joe Biden tente bien d’échafauder un cadre de coopération économique régional, les promesses d’ouverture au marché américain restent pour l’heure limitées. Cela s’explique notamment par les tensions internes aux Etats-Unis.
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rad avec ats/afp