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En Algérie, le gaspillage alimentaire reste un mal chronique malgré l’inflation

En Algérie, le gaspillage alimentaire reste un mal chronique malgré l’inflation



En Algérie, le gaspillage alimentaire est endémique, notamment pendant le mois de ramadan, et la Chaine 3, une radio publique algérienne, a organisé des “journées de sensibilisation sur la rationalisation de la consommation” pour y faire face. Selon l’Agence nationale des déchets, 54% des déchets en Algérie proviennent des aliments, dont le pain, les fruits, les légumes, les plats entiers et même la viande. Lors du dernier ramadan, environ 10 tonnes de pain étaient jetées chaque jour à Alger. Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent les déchets jonchant les rues, même si les prix alimentaires ont augmenté de 9,3% en 2022. Le gaspillage alimentaire coûte au pays près de 50 millions de dollars par an.

Fruits, légumes, plats entiers et même de la viande figurent parmi les rebuts que les agents de propreté ramassent quotidiennement en Algérie. Selon une étude en cours de l’Agence nationale des déchets, 54 % des déchets en Algérie proviennent des aliments jetés. Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent les déchets jonchant les rues, même si les prix alimentaires ont augmenté de 9,3 % en 2022. Le gaspillage alimentaire coûte au pays près de 50 millions de dollars par an.

Concrètement, 13 millions de baguettes de pain, 200 000 quintaux de fruits et légumes et des millions de litres de lait, d’une valeur totale estimée à 50 millions de dollars, finissent chaque année dans les ordures. C’est sans compter les pâtisseries traditionnelles consommées pendant le mois de ramadan, comme la zlabia et d’autres mets qui représentent une part importante du gaspillage. Dans une vidéo diffusée par le site DZ News, un agent de propreté de la wilaya de Béchar (ouest du Sahara algérien) souligne qu’il y a des gens qui ne peuvent pas se permettre d’acheter du pain, de la zlabia ou d’autres mets, alors que certains les jettent.

Le gaspillage alimentaire est si endémique en Algérie que le ministère du Commerce a lancé des “journées de sensibilisation sur la rationalisation de la consommation” pendant le mois de ramadan. Les associations de consommateurs insistent sur le fait que la surconsommation provoque des tensions sur le marché et mène à des augmentations des prix, comme cela s’est produit en 2021 avec une inflation de 7,2%, suivie d’une autre de 9,3% en 2022, son plus haut niveau en vingt-six ans.

Dans un éditorial publié sur le site du journal L’Expression, l’éditorialiste plaide en faveur d’une “criminalisation du gaspillage” et déplore que l’Algérie débourse près de 15 milliards de dollars de subventions par an “pour maintenir le caractère social de l’État”. Il ajoute que “le gaspillage s’est dangereusement incrusté dans nos us et coutumes, jusqu’à défier toute logique économique et sociale. Ni les campagnes de sensibilisation, ni les prêches religieux, ni la flambée excessive des prix, et encore moins la baisse du pouvoir d’achat, n’ont pu freiner ce terrible phénomène”.

Le gaspillage alimentaire est un problème mondial, mais c’est l’Algérie qui est en train de subir les conséquences de ce que certains estiment être un fléau qui coûte très cher. Si rien n’est fait, il est probable que la situation ne fera qu’empirer.

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