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en Afrique, la Russie agit comme une puissance néocoloniale

en Afrique la Russie agit comme une puissance neocoloniale



Moscou étend son influence en Afrique à travers une propagande anticolonialiste principalement dirigée contre la France. Cependant, sur le terrain, la mainmise de la Russie sur les États africains affaiblis et leurs richesses n’est rien de moins que la plus prédatrice des logiques coloniales, selon une analyse du Financial Times.

En République centrafricaine, la Russie finance la restauration de la cathédrale orthodoxe Saint-André et offre un séjour à Moscou à Mgr Régis Saint Clair Voyémawa, évêque orthodoxe byzantin. Le pays fait également appel à un contingent de 1 500 paramilitaires masqués appartenant au Groupe Wagner, ainsi qu’à des activités d’extraction d’or et de diamants, et à une petite distillerie produisant des sachets de vodka Wa Na Wa.

Moscou déploie une stratégie à bas coût en Afrique, mêlant propagande, ventes d’armes, activités minières et déploiements de mercenaires. Le pays se concentre sur un chapelet de pays qui s’étire du Mali au Soudan et a créé une « région des coups d’État » pour évincer l’Ouest.

La Russie utilise une « kyrielle d’instruments de projection insidieux » pour lancer des « opérations hybrides ». Ces instruments englobent des opérations contre-insurrectionnelles, des ventes d’armes, des campagnes de promotion de l’autocratie et un renforcement du pouvoir d’influence. La Russie est devenue une grande puissance à l’échelle du continent.

Les succès russes en Afrique francophone ont surtout nui à la France car la francophobie atteint des niveaux record dans plusieurs anciennes colonies françaises. Les propagandistes russes sont passés maîtres dans l’art de changer la francophobie ambiante en russophilie (du moins apparente) au sein de l’opinion.

La Russie s’étend également au Sahel, une région semi-désertique politiquement instable qui s’étire sous le Sahara. Dans plusieurs pays qui luttent contre la montée de l’islamisme militant, Moscou oppose sa stratégie diplomatique pour mettre des bâtons dans les roues de l’Occident à peu de frais.

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