Elisabeth Baume-Schneider: « J’ai une capacité à écouter et à dialoguer » – rts.ch

La conseillère aux Etats jurassienne Elisabeth Baume-Schneider est l’une des deux candidates socialistes à la succession de la Bernoise Simonetta Sommaruga au Conseil fédéral, aux côtés de la Bâloise Eva Herzog.

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Invitée lundi de La Matinale de la RTS, elle a défendu la perspective d’une majorité latine au sein du gouvernement, alors que le groupe PLR aux Chambres fédérales considère que ce serait anticonstitutionnel.

Une représentation équitable n’est pas une représentation mathématique.

« C’est une position étroitement juridique, dans le sens que l’article 175 de la Constitution [qui dit que les diverses régions et communautés linguistiques doivent être équitablement représentées au Conseil fédéral] n’est pas normatif du point de vue juridique », précise la Jurassienne. « C’est une norme que l’on appelle programmatique, c’est une intention que l’on a souhaitée. Une représentation équitable n’est pas une représentation mathématique », poursuit la candidate.

Travailler sur les diversités de la Suisse

En cas d’élection au Conseil fédéral, que pourrait y apporter Elisabeth Baume-Schneider? « Je n’ai pas des idées arrêtées, j’ai des convictions fermes et une capacité à écouter et à dialoguer », souligne la citoyenne des Breuleux.

Mais elle pourrait influer notamment sur la question de la péréquation financière entre les cantons: « Il faut chaque fois réfléchir aux régions comme le Jura, mais aussi aux régions de montagne. Il ne faut pas jouer le clivage de la ville contre la campagne, mais travailler sur une Suisse qui est riche de ses diversités. »

La cohésion sociale n’est pas encore en danger mais elle est fragile.

Elisabeth Baume-Schneider dit placer la cohésion sociale parmi ses priorités. « Elle n’est pas encore en danger, mais je pense qu’elle est fragile », souligne-t-elle. « La pandémie a montré que toute une partie de la population n’est pas toujours protégée (…) Elle est véritablement un énorme point de vigilance. La prospérité n’a du sens pour un pays aussi riche que le nôtre que si elle est partagée. »

Convaincre ses 245 collègues à Berne

Encore peu connue en Suisse alémanique, la Jurassienne a maintenant quelques jours pour convaincre. « Je vais travailler avec les personnes de mon groupe, avec des collègues d’autres partis, pour expliquer qui je suis mais surtout comment je travaille, ce que je peux apporter », explique la candidate romande.

« Et c’est surtout auprès de mes 245 collègues que je dois mieux me faire connaître », conclut-elle.

>> Le portrait d’Elisabeth Baume-Schneider:

Propos recueillis par David Berger/oang