La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a rencontré le président de la Chambre des représentants américaine, Kevin McCarthy, en Californie mercredi, en dépit des menaces répétées de Pékin. Pour Taïwan, cette rencontre bipartisan est une démonstration opportune de soutien des États-Unis, alors que la Chine exerce une pression diplomatique et militaire croissante sur l’île autonome qu’elle considère comme faisant partie de son territoire. Le dernier haut niveau rencontre entre Tsai et un porte-parole de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, avait entraîné de grandes manœuvres militaires de la part de la Chine. Cette fois-ci, la Chine a réagi avec une certaine retenue, mais a promis de prendre des « mesures fortes et résolues ».
La rencontre entre Tsai et McCarthy est perçue comme le plus haut niveau de réception jamais reçu par un président taïwanais sur le sol américain. « Je crois que notre lien est plus fort que jamais à un moment où nous avons besoin les uns des autres », a déclaré McCarthy. La rencontre est considérée comme une manifestation des liens étroits entre Taïwan et Washington. Le gouvernement américain n’a jamais reconnu la revendication de Beijing sur Taïwan.
Depuis l’élection de Tsai en 2016, le gouvernement taïwanais a de plus en plus axé sa diplomatie sur le développement de liens non officiels avec les démocraties occidentales pour compenser sa perte de reconnaissance internationale. La visite de Tsai dans les Amériques a été précédée d’une visite historique de Ma Ying-jeou, son prédécesseur, sur le continent chinois. Le Kuomintang, formation politique plus proche de Pékin, tente de renverser la tendance et de remporter l’élection présidentielle de 2024. L’année prochaine, Taïwan élira un nouveau président, et le futur de l’île devrait être l’un des sujets clés de la campagne électorale.
