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De nouveaux sous-variants sous haute surveillance

De nouveaux sous-variants sous haute surveillance


La multiplication des sous-variants d’Omicron est loin de s’estomper et des experts craignent qu’ils propulsent la province dans une huitième vague de COVID-19 grâce à leur capacité à déjouer les anticorps.

Les experts ont à l’œil BQ.1 et surtout BQ.1.1 – surnommé Cerberus – dont la proportion atteignait 4,4 % pour la semaine du 2 au 8 octobre, selon l’Institut national de santé publique du Québec.

« Ça va assez vite. On a des nombres qui doublent chaque semaine, un peu comme aux États-Unis et en Europe », remarque Inès Levade, spécialiste clinique en biologie médicale au Laboratoire de santé publique du Québec.

Le variant XBB, majoritaire en Asie, est aussi sous surveillance en raison de son profil de mutation « inquiétant ». S’il est encore peu présent au Canada et au Québec, les choses pourraient changer rapidement, selon l’experte.

Une « soupe » de variants

En fait, les variants d’Omicron se multiplient si vite que les experts n’osent pas s’avancer sur celui qui dominera ces prochains mois.

« Il y a plein de sous-variants différents qui émergent un peu partout dans le monde et c’est difficile de prédire lequel va devenir dominant », soutient Kevin L’Espérance, candidat au doctorat en santé publique à l’Université de Montréal.

La plupart présentent des mutations assez similaires sur la protéine Spike, une partie du virus importante dans l’efficacité de l’immunité. 

« C’est comme si le virus se déguisait, il devient meilleur pour éviter les anticorps », illustre le doctorant.

« Comme toutes les lignées se ressemblent, on ne peut pas vraiment dire laquelle va l’emporter sur les autres. On risque d’avoir une soupe de variants qui vont circuler et faire augmenter le nombre de cas », explique de son côté Inès Levade.

Résistance

Si on ne sait pas encore si les nouveaux variants sont plus virulents et s’ils se transmettent plus facilement, leur capacité à déjouer les anticorps nous rend plus à risque d’une réinfection, prévient-elle.

Bonne nouvelle : l’efficacité des vaccins contre la forme grave de la maladie semble maintenue, particulièrement les vaccins bivalents, qui s’attaquent aux sous-variants d’Omicron BA.4 et BA.5, « parents » de BQ.1.1.

« C’est le moment d’aller chercher sa dose de rappel si on n’a pas été vacciné ou infecté cet été. Notre seule ligne de défense, ça demeure les vaccins », dit-elle.



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