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Dans les pharmacies, les prix des laits infantiles, des compléments alimentaires ou des crèmes solaires flambent

Dans les pharmacies, les prix des laits infantiles, des compléments alimentaires ou des crèmes solaires flambent


Il n’y a pas qu’au supermarché ou à la pompe à essence que les prix s’envolent. Au comptoir de la pharmacie, le passage en caisse est, lui aussi, devenu plus douloureux pour les Français. Couches pour bébés, crèmes dermatologiques, produits d’hygiène féminine, compléments alimentaires, dentifrices… Depuis un an, les étiquettes des articles de parapharmacie et de médicaments vendus sans ordonnance valsent sur les étagères des officines.

Une danse des prix qui s’est accélérée, ces dernières semaines, à l’issue des négociations commerciales entre les fournisseurs et les enseignes de pharmacie, qui se sont achevées le 1er mars. « En trente ans de métier, je n’avais jamais vu ça. Habituellement, les hausses réclamées tournaient autour de 2 % ou 2,5 %, là, elles étaient multipliées par trois ou quatre », observe David Abenhaim, président de Pharmabest, qui regroupe 112 officines.

Un constat partagé par l’ensemble du secteur. « Les laboratoires sont arrivés à la table des négociations avec des augmentations vertigineuses de plus de 10 %, confirme Pascal Fontaine, directeur commercial du réseau de pharmacies Lafayette. Nous avons bataillé pour contenir les hausses tarifaires entre 3 % et 4 %, ce qui nous apparaît être un juste reflet de la réalité de l’inflation. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit de produits de santé comme des crèmes cicatrisantes ou hydratantes, non remboursées, et utilisées pourtant par des patients atteints de cancer, de maladies de peau ou qui sortent de chirurgie. »

« Les grands industriels en ont profité »

Sur les 300 accords négociés chaque année par l’enseigne, seul celui passé avec le laboratoire Ineldea, un fabricant de compléments alimentaires infantiles dont les propositions commerciales ont été jugées « inacceptables », n’a pas été reconduit. « Les produits seront déréférencés et remplacés par des solutions alternatives équivalentes », souligne M. Fontaine.

Chez Pharmabest, ce sont les couches Pampers, commercialisées par Procter & Gamble, « dont le prix a flambé de 30 % », explique M. Abenhaim, et les laits pour bébé de la marque Gallia (Danone), « avec une augmentation » demandée « de 18 % », qui disparaîtront des rayons de ses officines, au profit de petites marques locales moins gourmandes sur les prix. « Les petits laboratoires ont été raisonnables, mais les grands industriels qui ont pignon sur rue en ont profité, notamment sur leurs produits les plus vendus », souligne-t-il.

Le budget des jeunes parents est particulièrement mis à l’épreuve. Produit très prisé pour les nourrissons, le sérum physiologique a connu une envolée de 46 %, en un an, selon les données de Pharmazon, une plate-forme d’achats qui approvisionne près de 2 000 pharmacies tricolores. « Dans ce cas précis, la hausse tarifaire était justifiée, l’augmentation des coûts de transport ne permettant plus au laboratoire d’être rentable sur ce produit. Mais c’est loin d’être le cas pour toutes les hausses avancées », détaille Audrey Lecoq, sa fondatrice.

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