Dernier film de la phase 4 du MCU (Marvel Cinematic Universe), suite d’un carton planétaire, hommage à Chadwick Boseman, mort le 28 août 2020… Black Panther: Wakanda Forever devait être beaucoup de choses à la fois, mais aussi et surtout un bon film.
Une mission périlleuse que le nouveau film Marvel accomplit relativement bien, sans toutefois réussir à rattraper toutes les balles avec lesquelles il jongle. Voici notre critique, garantie sans spoilers, de Black Panther: Wakanda Forever.
L’histoire de Black Panther: Wakanda Forever
La reine Ramonda, Shuri, M’Baku, Okoye et les Dora Milaje luttent pour protéger leur nation des ingérences d’autres puissances mondiales après la mort du roi T’Challa. Alors que le peuple s’efforce d’aller de l’avant, nos héros vont devoir s’unir et compter sur l’aide de la mercenaire Nakia et d’Everett Ross pour faire entrer le royaume du Wakanda dans une nouvelle ère. Mais une terrible menace surgit d’un royaume caché au plus profond des océans : Talokan.
Notre critique
Ce “Black Panther 2” n’est pas un Marvel comme les autres. Suite du film de 2018 (1,3 milliard de dollars récoltés dans le monde, lauréat de trois Oscars), ce nouveau chapitre du MCU se veut surtout un hommage à l’acteur Chadwick Boseman, disparu en 2020. Cette figure, qui plane sur tout le film, donne à ce dernier beaucoup de force… mais elle est aussi la source de quelques-unes de ses faiblesses.
Privé de l’élément principal au centre de son récit et de sa mythologie, le film s’attarde sur une galerie de personnages féminins en deuil (Ramonda, Shuri, Okoye). Un ton atypique dans un blockbuster comme celui-ci, et plutôt bien géré par le réalisateur Ryan Coogler (Black Panther, Creed), qui manie ces moments avec délicatesse. Une dimension intime et troublante, qui tranche avec le TGV d’action, de scènes de dialogues interminables et d’informations bourratives qui emporte rapidement le film.
Black Panther: Wakanda Forever mêle conflits intimes, intrigues politico-économiques et scènes d’action impressionnantes. Au cœur de ce tumulte, le nouveau venu Namor (Tenoch Huerta) est la belle surprise du film. Fils d’Atlantis dans les comics, il est ici le Dieu-Roi du royaume sous-marin de Talokan. Cette civilisation est une vraie réussite artistique et visuelle, et le personnage possède une complexité émouvante, grâce en particulier à l’interprétation habitée de Huerta.
Le choc de civilisation entre Talokan et Wakanda offre des combats inventifs entre terre et mer (gâchés parfois par une obscurité frustrante) et rappelle l’affrontement mélancolique d’Iron Man et Captain America dans Civil War (2016). Les fans de Marvel seront donc aux anges, tant le film n’est pas avare en surprises et en nouveautés. Mais, vous l’aurez compris, ce Black Panther: Wakanda Forever doit cocher trop de cases à la fois pour ne pas se retrouver complètement boursouflé.
Hommage à Boseman, introduction de nouveaux personnages, mise en place de la phase 5… À trop avoir de choses à gérer, le film semble alourdi par tant d’enjeux. Le spectateur doit souvent traverser d’épuisants tunnels de séquences dialoguées, avec une mise en scène simpliste digne d’une télénovela. Résultat : les 2h47 du film (le deuxième plus long du MCU, derrière Avengers: Endgame) paraissent une éternité.
Au final, si Black Panther: Wakanda Forever révèle beaucoup de qualités, en particulier en manifestant une tendresse touchante pour ses personnages, c’est aussi un film coincé entre ses ambitions et ses obligations. Long, bavard, quelquefois même indigeste, il pourra en fatiguer plus d’un. Un Marvel pas sans défauts donc, mais qui reste au-dessus du lot.
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