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Invitée de Jeanne Baron dans « Europe soir week-end » sur Europe 1, Marine Tondelier, conseillère d’opposition à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais, a estimé que l’État français n’œuvrait pas suffisamment pour maintenir des services publics de qualité. Selon elle, ces derniers manquent cruellement de moyens
Passer d’une « start-up nation » à une « service public nation ». Tel est le souhait formulé par Marine Tondelier, conseillère d’opposition Europe Écologie les Verts à Hénin-Beaumont. Invitée de Jeanne Baron sur Europe 1, l’élue a appelé le gouvernement à agir pour de meilleurs services publics.
« On se rend compte qu’on est dans un État qui a fait la part belle au privé (…) mais quand on affronte les défis climatiques que nous allons affronter dans les décennies à venir, on se rend compte que le service public va être nécessaire parce qu’à la fin, c’est le socle de notre société et de notre sécurité également », a-t-elle estimé.
« Les services publics ont été les parents pauvres »
Selon elle, l’action d’Emmanuel Macron n’a pas permis d’inverser la tendance, au contraire. « Je pense que les services publics ont été un peu les parents pauvres depuis quelques années et que ça a permis de faire des économies un petit peu au début, mais ça finit toujours par se payer et on arrive à ce moment où ça se paye », dénonce-t-elle.
Marine Tondelier prend ensuite l’exemple des hôpitaux, particulièrement sous tension depuis de l’été, et assure que ces services publics sont primordiaux pour maintenir une cohésion au sein de la société : « Si les personnes n’ont pas des hôpitaux de qualité et à des services publics de proximité, alors c’est une part de la société qui se délite. C’est une part des Françaises et des Français qui ne se sentent plus considérés, qui ne se sentent plus inclus dans cette société parce qu’ils n’ont plus accès à ces services élémentaires ».
« Si les moyens ne suivent pas, ça finira par craquer »
Enfin, l’élue évoque la question des fonctionnaires qui travaillent dans ces services publics et qui sont bien souvent les premiers à pâtir de cette insuffisance de moyens. Elle prend notamment l’exemple des employés du ministère de la Transition écologique. « Ils ont très peu de moyens comparé à d’autres ministères », regrette-t-elle. Et d’ajouter : « c’est comme les soignants dans les hôpitaux. Ils font leur boulot parce qu’ils ont de la conviction, de l’abnégation et de la détermination. Mais on voit bien qu’à un moment donné, ça ne suffit pas ».
Avant de conclure et de résumer en une phrase le fond de son propos : « Si les moyens ne suivent pas, ça finira par craquer ».