Un journaliste belge s’est vu refuser l’accès au Parlement il y a quelques semaines car son short était jugé inapproprié. Suscitant un tollé sur internet, la polémique a relancé le débat du code vestimentaire au travail, spécialement pendant la canicule. Reportage en Suisse romande
Il y a quelques semaines, une équipe de journalistes de la RTBF s’est vu refuser l’accès au Parlement wallon car l’un de ses membres portait un short. Suscitant un tollé sur internet, la polémique a relancé le débat sur le code vestimentaire au travail, spécialement en temps de canicule.
En Suisse, un employeur peut interdire le port de certaines tenues vestimentaires si elles sont jugées inappropriées par rapport aux intérêts l’entreprise. Néanmoins la tendance est à l’assouplissement, même dans les professions soumises à des codes stricts. Un exemple avec les pompes funèbres de Genève, qui a décidé d’alléger la tenue de son personnel.
>> Lire également: Le mois de juillet 2022 caniculaire n’a pas battu les records de chaleur
S’adapter à la chaleur
D’habitude les employés sont obligés de porter une tenue stricte: un costume trois-pièces avec cravate ou foulard. Le code vestimentaire reste immuable, à quelques exceptions près: « Notre code prévoit qu’en période de fortes chaleurs, on puisse enlever la veste. Et avec cette canicule, nous avons également autorisé à retirer la cravate », détaille Anne Humbert-Droz, cheffe du service des pompes funèbres, cimetières et crématoire de Genève
Sans pour autant choquer les familles endeuillées, cette première a été très appréciée par les agents funéraires, exposés aux températures records des dernières semaines. « Je suis certaine que les employés sont parfaitement capables de conserver la dignité et le respect nécessaire à leur fonction, y compris sans cravate », témoigne Anne Humbert-Droz.
Plus de tolérance
Changement de décor et de tenue: au Palais de Rumine à Lausanne, la majorité des surveillants sont des étudiants. Et même si le port du pantalon est recommandé pour les employés, les entorses au règlement sont fréquentes.
« C’est vrai qu’on est plus tolérant quand il fait très chaud, spécialement pour les personnes qui travaillent aux derniers étages. On accepte qu’ils portent des bermudas, des jupes et des chaussures ouvertes », explique Lionel Pernet, président du groupe d’exploitation du musée.
Un assouplissement des règles vestimentaires qui concerne aussi les employés de l’administration. « Ça m’arrive aussi d’être en bermuda. Je pense qu’il faut adapter sa tenue par rapport aux personnes que l’on va rencontrer. C’est clair que les sandales avec des chaussettes, ça ne passe pas », conclut le président.
Aux employeurs de s’adapter et de faire preuve de souplesse, alors qu’une nouvelle vague de canicule sévira cette semaine en Suisse.
>> Lire aussi: Une troisième vague de chaleur intense mais brève attendue dès mercredi en Suisse
sujet TV : Fanny Moille
saje