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Célébrer Bowie entre bons amis

Célébrer Bowie entre bons amis


Pigeant habilement et un peu partout dans le répertoire du « Thin White Duke », on a célébré David Bowie dans le plaisir au Capitole de Québec. Une célébration sans fla-fla, sans artifices et à la bonne franquette où l’accent était mis sur la musique.

Six ans après la mort de l’artiste britannique, Angelo « Scrote » Bundini, Adrian Belew, Todd Rundgren, Angelo Moore et Royston Langdon amenaient, à Québec, la tournée Celebrating David Bowie lancée le 6 octobre à San Diego.

Accompagné par la bassiste Angeline Saris, le saxophoniste et claviériste Ron Dziubla et le batteur Travis McNabb, le collectif, faisant un peu penser aux concerts événements de Ringo Starr, a ramené Bowie à la vie durant un peu plus de deux heures.

Un spectacle un peu brouillon par moment et sans élément de mise en scène, sauf les costumes du coloré Angelo Moore, chanteur de Fishbone et une image de Bowie flou comme arrière-scène.

Directeur de la tournée Sound + Vision en 1990, Belew était le musicien qui a été le plus proche de Bowie. Il s’est payé la traite en faisant résonner ses sonorités de guitares de l’espace à plusieurs reprises, comme lors des titres Sound and Vision, Fashion, Stay et durant Station to Station.

Tout au long de la prestation, Belew, Rundgren, Royston Langdon de la formation Spacehog et Angelo Moore ont défilé derrière le micro, avec des intonations vocales proches de celles de David Bowie.

Le dynamique Angelo Moore, avec ses costumes colorés et une voix puissante, a été l’étoile de cette soirée. Il a été « frissonnant » avec son costume de clown triste, ses variations vocales et ses pas de danse, durant une excellente version de Ashes to Ashes. 

Le chanteur amenait un peu le côté androgène de Bowie, comme on a pu le sentir durant Moonage Daydream et John, I’m Only Dancing. Il a aussi manipulé un thérémine, instrument de musique produisant d’étranges sonorités vibrantes.

Le classique

Un de moments forts de la première partie du concert a été la reprise de Fame avec les sonorités lourdes et dans le haut du manche de la bassiste Angelina Saris. On a senti à ce moment des musiciens qui avaient du « fun ». Suivie par Fashion et Golden Years, ça faisait un triplé fort réussi.

Durant The Man Who Sold the World, une version un peu rapide et inégale, chantée par Royston Langdon, il était impossible de ne pas avoir en tête, celle, plus lente, de Nirvana.

Le classique Space Oddity, amené par un solo de sax de Ron Dziubla plus ou moins à sa place, avec les voix de Todd Rundgren et Belew, était vibrant et bien senti, avec un Rundgren en vêtement argenté. Ce dernier s’est heureusement un peu moins époumoné que durant Life on Mars?

Le saxophoniste était totalement à sa place, par contre, durant l’incontournable Let’s Dance, bien chantée par Royston Langdon. Des versions survoltées de Rebel Rebel, avec Moore qui a fait une petite visite sur le parterre, et de Sufragette City, oùù il a fait monter des filles sur scène, suivies de Heroes ont mis un terme à cette belle soirée, où on avait l’impression d’être en amis autour de la musique du grand Bowie.

La tournée Celebrating David Bowie se poursuit mardi soir à l’Olympia de Montréal.



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