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Bercy table sur des dépenses moindres et une croissance plus dynamique

Bercy table sur des dépenses moindres et une croissance plus dynamique



Le jeudi 20 avril, Bruno Le Maire et Gabriel Attal ont présenté leur programme de stabilité, destiné à la Commission européenne. Cet exercice, qui a lieu chaque printemps, détaille la trajectoire budgétaire de la France pour la suite du mandat. Cette année, il prend un relief particulier, car il se déroule après la réforme des retraites placée, dès le début, sous le signe de l’équilibre financier du système.

Lors de la conférence de presse, Bruno Le Maire a vanté son « objectif de désendettement accéléré de la France ». « C’est la fin de l’ère de l’argent gratuit : nous devons reprendre le contrôle de notre dette pour rester libres de nos choix », a martelé Gabriel Attal, son homologue délégué aux comptes publics.

Dans ce document, qui doit être présenté en conseil des ministres le 26 avril, le gouvernement affiche un objectif étonnamment volontariste : la dette publique, qui avait déjà reflué à 111,6 % du produit intérieur brut (PIB) fin 2022, ne devra plus représenter que 108,3 % en 2027. Dans les précédentes moutures de la trajectoire, la dette en pourcentage du PIB ne commençait à reculer qu’à partir de 2026, conformément à la promesse de campagne d’Emmanuel Macron.

Même accélération affichée du côté de la réduction du déficit public : il passerait de 4,7 % du PIB l’an dernier à 2,7 % en fin de quinquennat, moins que les 2,9 % jusqu’ici visés par le gouvernement – malgré un sursaut à 4,9 % cette année. « Nous venons de demander un effort à nos compatriotes avec la réforme des retraites, il est juste que les acteurs publics – Etat, collectivités locales, Sécurité sociale – soient aussi mis à contribution », a justifié M. Le Maire.

Ces ambitions peuvent surprendre, alors que les taux d’intérêt remontent et qu’Emmanuel Macron a multiplié les promesses coûteuses ces derniers temps : loi de programmation militaire (413 milliards d’euros d’ici 2030), revalorisation des bourses étudiantes et des salaires des enseignants, promesse de moyens supplémentaires avec 700 nouveaux postes au Quai d’Orsay…

D’où, alors, pourra bien provenir cette maîtrise de la dette ? De l’inflation, notamment – bien que le gouvernement ne le formule pas ainsi. Si elle grève le pouvoir d’achat des ménages et les marges des entreprises, la hausse des prix – sur courte durée – est bonne pour les finances publiques : elle fait mécaniquement reculer la dette en part de la richesse nationale, tout en permettant un gonflement des recettes fiscales. En l’occurrence, l’inflation devrait grimper à 4,9 % cette année, estime le gouvernement, avant de baisser à partir de l’été, et de redescendre à 2,6 % en 2024.

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le coût astronomique de la casse lors des manifestations contre la réforme des retraites

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