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Après la rencontre Tsai-McCarthy, des réactions fermes mais mesurées de Pékin

Apres la rencontre Tsai McCarthy des reactions fermes mais mesurees de



Mercredi 5 avril, Tsai Ing-wen, présidente de Taïwan, a rencontré Kevin McCarthy et un groupe bipartisan de 17 élus à la bibliothèque Ronald-Reagan de Simi Valley, en Californie. Malgré les avertissements répétés de Pékin, ces deux dirigeants politiques ont souligné la qualité des liens entre Taïwan et les États-Unis tout en insistant sur la nécessité de maintenir la liberté économique, la paix et la stabilité régionale. La présidente taïwanaise s’est également inquiétée pour le maintien de la paix et de la démocratie, contexte où la Chine poursuit sa détermination à récupérer l’île qu’elle considère comme sienne « par la force si nécessaire », selon le South China Morning Post.

Le lendemain, le quotidien nationaliste chinois, Huanqiu Shibao, a publié en une un décret visant le Centre de recherches Hudson, la bibliothèque Ronald-Reagan et leurs dirigeants. Ces derniers sont accusés d’avoir fourni une plateforme pour l’exercice d’activités « indépendantistes » et séparatistes. Suite à ces accusations, tous les voyages en Chine et les collaborations avec les organismes chinois ont été interdits aux visés par le décret.

Le bureau des affaires de Taïwan du Comité central du PCC a annoncé l’imposition de sanctions contre Hsiao Bi-khim, la femme politique à la tête du bureau de représentation de Taïwan aux États-Unis. Hsiao Bi-khim est, selon le porte-parole, « l’indépendantiste acharnée ».

Le maintien des relations entre Taïwan et les États-Unis est un sujet de grande préoccupation pour la Chine ; elle considère en effet Taïwan comme faisant partie de son territoire et envisage d’utiliser la force pour récupérer l’île. Le soutien américain à Taïwan renforce les tensions entre ces deux pays, qui ont déjà été nourries par les différends territoriaux en mer de Chine méridionale et orientale.

Outre les différends territoriaux, les relations entre la Chine et Taïwan sont également conflictuelles en raison des différences politiques, économiques, et culturelles. Tandis que la Chine est un État socialiste dirigé par le Parti communiste chinois, Taïwan est une démocratie libérale avec une économie de marché. Depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949, la Chine a revendiqué Taïwan comme faisant partie de son territoire, mais Taïwan refuse de se soumettre et continue d’insister sur son indépendance. Les tensions entre les deux pays se sont intensifiées depuis 2016, lorsque Tsai Ing-wen a été élue à la présidence de Taïwan ; elle a alors refusé de reconnaître le principe « One China » soutenu par la Chine.

Face à cette situation, les États-Unis ont maintenu des relations non officielles avec Taïwan, tout en reconnaissant la souveraineté de la Chine sur l’ensemble des territoires qu’elle revendique. La politique des États-Unis sur Taïwan est basée sur le Taiwan Relations Act de 1979, qui stipule que les États-Unis soutiennent la sécurité et la prospérité de Taïwan et continuent de vendre des armes à l’île pour la protéger des menaces éventuelles.

Cependant, cette politique a été remise en question par la récente rencontre entre Tsai Ing-wen et Kevin McCarthy. Si cette rencontre a été perçue comme un renforcement des liens entre les États-Unis et Taïwan, elle a également été considérée comme une provocation envers la Chine, qui considère cet événement comme une ingérence dans ses affaires intérieures.

La Chine a donc réagit en sanctionnant les organisations et personnes impliquées dans cette rencontre, mettant ainsi en lumière les tensions existantes entre la Chine et Taïwan. La situation actuelle reste tendue, et il est peu probable que ces tensions s’apaisent dans un futur proche.

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