Amazon continue de diversifier son activité. Le géant du commerce en ligne a lancé mardi 24 janvier son service de livraison de médicaments à domicile, RxPass. Une offre facturée 5 $ par mois, en plus de l’abonnement Prime.
Des pharmaciens en ligne en cas de besoin
À l’activation du service, les utilisateurs américains pourront obtenir des médicaments génériques couramment utilisés pour plus de 80 pathologies différentes. À l’image d’une pharmacie classique, l’usager doit simplement envoyer son ordonnance. Un modèle qui reprend en grande partie les codes du shopping en ligne, déjà adopté par de nombreux utilisateurs Prime. Le coût comprend la livraison et reste inchangé, quel que soit le nombre d’ordonnances.
Les clients du service d’Amazon pourront être aiguillés par de véritables pharmaciens, 24h/24, 7j/7, en cas de question sur un ou plusieurs médicaments. « Tous les clients qui paient plus de 10 $ par mois pour leurs médicaments éligibles verront leurs coûts de prescription baisser de 50 % ou plus, et ils gagneront du temps en évitant de se rendre à la pharmacie« , s’est félicité John Love, vice-président d’Amazon Pharmacy. La firme américaine pense pouvoir faire économiser en moyenne 100 $ par an sur les coûts de prescription, en se basant sur des estimations des principales maladies dont souffrent les Américains.
Une livraison à deux vitesses ?
En revanche, les personnes ne disposant pas de Medicare, le système d’assurance-santé fédéral, ni de Medicaid, une assurance-maladie pour les personnes à faibles ressources, ne peuvent pas accéder au service, précise le Wall Street Journal. Par ailleurs, plusieurs États ne disposent pas encore de l’accès à RxPass.
Depuis plusieurs mois, Amazon s’efforce de prendre racine dans le secteur de la santé. En novembre, la firme de Seattle a lancé Amazon Clinic, son service de téléconsultation par message pour des pathologies courantes et peu sévères (allergies, brûlures d’estomac).
L’arrivée de RxPass avec Prime est avant tout un coup marketing, selon Meredith Rosenthal, professeure d’économie et de politique de la santé à l’école de santé publique T.H. Chan de Harvard relayée par le WSJ. Le service pourrait contribuer à réduire les dépenses de certains clients, mais viserait davantage à créer « une base sur laquelle Amazon pourra ensuite se développer de manière crédible, sur le marché plus large des pharmacies de détail. » Un premier test grandeur nature qui devrait être cantonné aux Etats-Unis pendant quelques temps encore.