Une animatrice de la chaîne torontoise CP24, qui appartient au groupe Bell Média, a déposé une plainte pour atteinte aux droits de la personne en alléguant un «modèle systémique» de racisme, de sexisme et de discrimination, a rapporté vendredi CBC News.
• À lire aussi: Des dizaines de postes coupés chez Bell Media depuis janvier 2021
• À lire aussi: Décès de la reine : Lisa LaFlamme devient correspondante pour CityNews
Patricia Jaggernauth a indiqué qu’elle aurait été «traitée comme un pion et une marchandise» au cours de ses 11 années au sein de l’entreprise en tant que spécialiste météo, reporter et coanimatrice pour CP24.
Elle a ainsi affirmé qu’elle aurait été écartée de certaines promotions à plusieurs reprises et qu’elle aurait gagné un salaire moindre par rapport à son poste, selon la plainte déposée mercredi devant la Commission canadienne des droits de la personne, dont la chaîne CBC News a été informée.
Mi-Guyanienne, mi-Jamaïcaine, l’animatrice a avancé qu’on lui aurait refusé un emploi permanent à temps plein et qu’elle aurait été dans l’obligation de travailler plusieurs jours sans congé, ce qui l’a conduite à l’hôpital pour une pneumonie.
«J’ai failli mourir en faisant ce que j’aimais, car un journaliste indépendant ne peut pas dire non. Chaque heure est du pain, chaque heure est un loyer, chaque heure est un réservoir d’essence», a déclaré au média Mme Jaggernauth, qui a démissionné mardi dernier.
«Nous ne faisons pas de commentaires sur les questions impliquant des membres actuels ou anciens du personnel, mais nous pouvons confirmer que Bell Média prend très au sérieux les allégations de toute discrimination potentielle et s’engage à offrir un environnement de travail sûr, inclusif et respectueux où les employés peuvent s’épanouir», a mentionné un porte-parole de Bell Média dans un courriel envoyé à CBC News.
Ces allégations sont dévoilées quelques semaines après l’annonce de l’éviction surprise de la cheffe d’antenne de CTV News, Lisa LaFlamme, cette chaîne appartenant aussi au groupe Bell Média.