L’ÉTAT D’URGENCE DÉCLARÉ EN ÉQUATEUR SUITE À L’ÉVASION DE L’ENNEMI PUBLIC N° 1
Le président Daniel Noboa a pris la décision de décréter l’état d’urgence pour l’ensemble de l’Équateur après l’évasion de l’ennemi public n° 1, Adolfo Macias, alias « Fito », chef du plus grand gang criminel, et des soulèvements dans des prisons. Cette décision a été motivée par la nécessité de fournir un soutien politique et juridique aux forces armées pour qu’elles puissent agir efficacement. L’état d’urgence permet également à l’armée d’opérer pendant 60 jours au maintien de l’ordre, y compris en imposant un couvre-feu entre 23 heures et 5 heures du matin, heure locale.
UNE ÉVASION TRÈS DANGEREUSE
Suite à l’évasion de « Fito », les forces de sécurité mettent tout en œuvre pour retrouver cet individu extrêmement dangereux. Le parquet a ouvert une enquête contre deux fonctionnaires pénitentiaires soupçonnés d’avoir participé à l’évasion. Il est important de souligner que cette évasion n’est pas la première pour « Fito », qui s’était déjà évadé en 2013 avant d’être repris au bout de trois mois. Le niveau d’infiltration des groupes criminels au sein de l’État est très élevé, ce qui démontre l’échec du système pénitentiaire équatorien.
CET ÉTAT D’URGENCE FAIT RÉAGIR
La déclaration de l’état d’urgence a entraîné des violences dans la province d’Esmeraldas, où des gangs ont lancé un engin explosif près d’un commissariat et enlevé au moins quatre policiers. Parallèlement, des policiers et des militaires ont pénétré lourdement armés dans plusieurs prisons du pays, notamment celles où des gardiens ont été séquestrés. Des images ont été diffusées sur les réseaux sociaux montrant des gardiens retenus sous la menace de couteaux par des hommes cagoulés, implorant le gouvernement d’agir avec prudence.
UNE SITUATION DE VIOLENCE ET D’INSÉCURITÉ RAMPANTE
L’Équateur est devenu un centre logistique pour l’expédition de cocaïne vers les États-Unis et l’Europe, ce qui a contribué à une augmentation significative de la violence des gangs et des narcotrafiquants. Entre 2018 et 2023, les homicides ont augmenté de près de 800 %. Les prisons du pays sont le théâtre de massacres récurrents entre bandes rivales, et les autorités se sont avérées jusqu’à présent incapables d’en reprendre fermement le contrôle.
Malgré les promesses du président Noboa de juguler l’insécurité dans le pays et de reprendre le contrôle des prisons, la situation reste extrêmement préoccupante. Il est crucial de mettre en place des mesures efficaces pour lutter contre la violence des gangs et des narcotrafiquants, tout en assurant la sécurité des forces de l’ordre et des citoyens équatoriens.
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