L’après-midi aura été mouvementé pour les membres du gouvernement. Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, plusieurs interrogations autour du meurtre de Lola ont été posées par Les Républicains et par le Rassemblement national. Des questions déplacées pour l’exécutif qui y voit une tentative de récupération.
C’est un drame qui secoue la France. Vendredi dernier, Lola, 12 ans, a été retrouvée morte à Paris. La jeune collégienne a été retrouvée dans une malle, les pieds liés et le visage scotché. Cette affaire a été remontée jusqu’au sommet de l’État, mais également au Parlement. Lors des questions au gouvernement, la droite et le Rassemblement national ont demandé des comptes au gouvernement. Et pour cause, pour ces derniers, ce drame illustre les défaillances de la politique migratoire et judiciaire en France.
« Le défaut d’exécution de ces décisions rend votre ministère responsable de ces drames et je regrette d’avoir à vous l’imputer. Mais les chiffres de votre administration sont implacables : 80% des OQTF (Obligation de quitter le territoire français) ne sont toujours pas exécutées en France », s’exclamait devant l’Assemblée le député LR des Alpes-Maritimes, Éric Pauget.
« C’est une honte »
Du côté de l’exécutif, pas question de se laisser faire, et on accuse la droite de récupération. « Je vais vous dire les choses comme je les ressens. Faire de la petite politique (…), se servir du cercueil d’une gamine de 12 ans comme on se sert d’un marchepied. C’est une honte », a répliqué le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti.
Et cette attaque s’adressait également à Marine Le Pen, appelée à la décence par Élisabeth Borne. La présidente du groupe RN à l’Assemblée reprochait au gouvernement son absence de réponses précises sur la question de l’exécution de l’OQTF. « Ce gouvernement ne se remet jamais en question », a conclu Marine Le Pen.