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à Châteauroux, le contre-la-montre pour loger athlètes et accompagnants

à Châteauroux, le contre-la-montre pour loger athlètes et accompagnants


C’est l’un des équipements sportifs déjà prêts pour les Jeux olympiques et paralympiques à l’été 2024 (du 26 juillet au 11 août, puis du 28 août au 8 septembre). C’est d’ailleurs pour une bonne part pour cette raison que le Centre national de tir sportif (CNTS), à Déols, dans la périphérie de Châteauroux, a été préféré au Terrain des essences, une friche dépolluée de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), longtemps pressentie pour accueillir les épreuves de tir.

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Le site est invisible de la route départementale. Ses 78 hectares sont ceints d’épaisses clôtures militaires, laissées intactes après le départ du 517e régiment du train, et infranchissables. Tout au fond se dresse un écrin immaculé de 140 000 mètres carrés, à la silhouette futuriste, dont la construction s’est achevée en mai. Un stand de tir de 90 postes, où l’on peut notamment croiser l’athlète Dylan Kerreneur, installé dans son fauteuil d’acier et s’entraînant au paratir de 10 mètres carabine.

Le CNTS de Châteauroux, le 11 octobre 2022.
Dylan Kerreneur, membre de l’équipe de France paralympique, champion du monde de tir à la carabine par équipe en parasport, au Centre national de tir sportif de Châteauroux.

Au moment des Jeux, ce sont au moins sept cents spécialistes du tir sportif qui s’empareront des lieux, soit 340 athlètes (170 hommes et 170 femmes) d’une centaine de nations et leurs accompagnants. Il faudra aussi y ajouter les milliers de spectateurs et les journalistes.

Tout ce petit monde devra être hébergé à proximité. Et c’est bien là le problème pour Châteauroux ! La capacité d’accueil actuelle de la ville n’est pas suffisante et la commune s’est, de ce fait, engagée dans un contre-la-montre pour être au rendez-vous dans moins de deux ans.

Le patrimoine religieux mis à contribution

Une partie de la solution doit être apportée par le CNTS lui-même. « On a toujours voulu construire une résidence sur notre site, avant tout pour le bien de nos licenciés », explique Sébastien Lebeau, le directeur du centre, arrivé en janvier.

Sébastien Lebeau, directeur du Centre national de tir sportif, le 11 octobre 2022.

Dans son cahier des charges, la Fédération française de tir avait prévu de doter son centre d’un hôtel d’une centaine de chambres (deux cents lits), adaptées aux personnes à mobilité réduite. L’objectif est d’éviter de voir, comme en juin, lors d’une manche de Coupe du monde de paratir, de nombreux athlètes et accompagnateurs rallier Bourges, Montluçon et Vierzon pour trouver où dormir.

Mais avec ces deux cents lits, le compte n’y sera pas. C’est pourquoi le patrimoine religieux castelroussin va être mis à contribution. En l’occurrence la chapelle néogothique Saint-Denis, un édifice désacralisé, aux murs décatis, et ses deux pavillons adjacents, anciens refuges pour les mendiants, dont la ville a annoncé le rachat à la fin de septembre.

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