**VIOLCENCES DES GANGS, CRISE HUMANITAIRE, RAPATRIEMENT DES DIPLOMATES… LE POINT SUR LA SITUATION EN HAÏTI**
La situation en Haïti est désastreuse, avec la ville de Port-au-Prince figurant comme une ville « en état de siège » sous la coupe de bandes criminelles armées. Les autorités ont déclaré l’état d’urgence et instauré un couvre-feu nocturne dans le département de l’Ouest, comprenant la capitale haïtienne. Les habitants sont prisonniers de la violence des gangs, qui demandent la démission du Premier ministre Ariel Henry. Les rues grouillent de dangers, rendant impossible la communication entre les membres de familles éparpillés dans le pays. Des institutions clés telles que le palais national et des bâtiments de police ont été attaqués, entraînant des pertes matérielles pertinentes selon le Réseau national de Défense des Droits Humains en Haïti.
**UNE SÉRIE D’ATTAQUES PAR LES GANGS ARMÉS**
Selon le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires de l’ONU, les attaques ont commencé dès le 29 février dans différents quartiers de Port-au-Prince. Des prisons ont été attaquées les 1er et 2 mars, provoquant l’évasion de milliers de détenus. Les forces de l’ordre ont réussi à repousser les assaillants, mais la situation reste volatile. En parallèle, d’autres sites stratégiques tels que des institutions, des entreprises, et même des écoles ont été ciblés, laissant derrière eux des pertes humaines et matérielles importantes.
**LES ADMINISTRATIONS FERMÉES**
Face à l’escalade de la violence, les administrations et les écoles ont dû fermer leurs portes, reflétant l’effondrement de l’approvisionnement et des services essentiels pour la population haïtienne. Les hôpitaux sont également affectés, obligeant le personnel médical à évacuer les patients. Plus de 362 000 personnes, dont une majorité d’enfants, sont actuellement déplacées en Haïti, représentant une augmentation de 15% depuis le début de l’année. Malgré ce climat de terreur, quelques signes d’espoir ont émergé, dont la libération de cinq personnes enlevées en février.
**LES DIPLOMATES DÉPLACÉS EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE**
Les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Union européenne ont évacué une partie de leur personnel diplomatique en raison de la détérioration de la situation sécuritaire en Haïti. Des mesures similaires ont été prises par d’autres pays pour garantir la sécurité de leurs ressortissants. Les discussions internationales se multiplient pour trouver des solutions à cette crise, incluant la création d’une mission multinationale de soutien sécuritaire pour restaurer l’ordre en Haïti.
**RÉPONSE INTERNATIONALE**
Une réunion d’urgence a été convoquée en Jamaïque pour discuter de la situation en Haïti, avec la participation des Etats-Unis, de la France, du Canada et de l’ONU. Des efforts sont déployés pour mettre en place une transition politique afin d’assurer des élections libres et équitables. Malgré les initiatives prises, Haïti reste sans président ni Parlement depuis 2016, et la population haïtienne est plongée dans une crise humanitaire sans précédent.
Pour en savoir plus sur cette situation en Haïti:
– [L’article complet sur les violences en Haïti](https://www.nouvelobs.com/monde/20240307.OBS85414/en-haiti-l-etat-d-urgence-prolonge-face-a-la-violence-des-gangs.html)
– [Le rapport de l’Ocha sur la crise à Haïti](https://www.unocha.org/publications/report/haiti/haiti-emergency-situation-report-no-4-8-march-2024)
– [La déclaration des représentants de la Caricom sur la situation en Haïti](https://www.nouvelobs.com/cinema/20211013.OBS49822/etre-en-haiti-c-est-se-tenir-debout-sur-des-charbons-ardents.html)