LA PILULE ABORTIVE RESTE TEMPORAIREMENT AUTORISÉE AUX ÉTATS-UNIS
Une cour d’appel fédérale a rendu un jugement dans la soirée du mercredi 12 avril, indiquant que le recours à la pilule abortive reste temporairement autorisé aux États-Unis, mais sous des conditions plus drastiques qu’auparavant. Vendredi, un juge fédéral avait offert une victoire aux opposants à l’avortement en suspendant l’autorisation de mise sur le marché de la molécule, la mifépristone, dans l’ensemble des États-Unis.
DES CONDITIONS STRICTES À LA DISTRIBUTION DE LA MIFÉPRISTONE
Un panel de trois juges basés dans le Sud conservateur a posé de strictes conditions à la distribution de la mifépristone. Parmi ces conditions, on note trois visites chez le médecin, une autorisation limitée aux sept premières semaines de grossesse, une interdiction d’envoyer la pilule par la poste, etc.
L’AVENIR DE CETTE PILULE ENTRE LES MAINS DE LA COUR SUPRÊME
L’avenir de cette pilule, au centre d’âpres batailles judiciaires, devrait in fine se décider devant la Cour suprême des États-Unis. Son interdiction totale aura des conséquences potentiellement immenses sur l’accès à l’avortement. La pilule abortive, autorisée depuis plus vingt ans par l’Agence américaine des médicaments (FDA), est utilisée pour plus de la moitié des avortements aux États-Unis.
LA POSITION DU GOUVERNEMENT BIDEN
L’administration du président Joe Biden avait demandé à une cour d’appel d’intervenir dès lundi. Cependant, la décision de la cour d’appel ne donne pas raison à l’administration Biden, car elle limite considérablement l’accès à cette pilule. La Cour Suprême aura finalement la décision finale sur ce dossier.
L’AVENIR DE CE CACHET TRÈS INCERTAIN
L’avenir de ce cachet est donc très incertain. Une coalition d’États démocrates a saisi un autre tribunal en février pour tenter de préserver cette pilule. Moins d’une heure après la décision du juge Kacsmaryk, un de ses confères, le juge Thomas Rice, nommé par Barack Obama, avait estimé que la mifépristone était « sûre et efficace » et avait interdit à la FDA de retirer son agrément dans les 17 États à l’origine du recours.