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«Après #MeToo, les patients dénoncent davantage les faits que par le passé»

«Après #MeToo, les patients dénoncent davantage les faits que par le passé»


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Vaud«Après #MeToo, les patients dénoncent davantage les faits que par le passé»

L’année 2022 marque une importante augmentation d’enquêtes et plaintes visant des professionnels de la santé. Le Canton confirme que la parole se libère.

En novembre 2022, sept procédures pénales contre des professionnels de la santé sont en cours. 

En novembre 2022, sept procédures pénales contre des professionnels de la santé sont en cours. 

Getty Images/iStockphoto

En Suisse, 185’000 personnes œuvrent dans le domaine des soins et de l’accompagnement et plus de 39’000 médecins sont en activité. Si la relation entre soignant et patient se doit d’être professionnelle, les métiers de la santé n’échappent pas aux déviances.

Dans le canton de Vaud, entre 2017 et 2021, trois médecins, dont deux femmes, une infirmière, un physiothérapeute et un ostéopathe ont fait l’objet d’enquêtes administratives pour relations (sexuelles) avec un patient et non-respect des règles de déontologie. Mais encore faut-il savoir démêler le vrai du faux (voir encadré ci-dessous). Sur ces six enquêtes, une seule a fait l’objet d’une plainte pénale de la victime, rapporte le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS).

Là aussi, la parole se libère

Mais les chiffres de 2022 interrogent particulièrement. En effet, onze affaires sont en cours d’instruction pour attouchements, actes d’ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement, actes inadéquats ou relations intimes. Sept d’entre elles font l’objet d’une procédure pénale.

«L’augmentation est bien réelle. On sent un effet «#MeToo». Les patients sont plus avertis de ce qui est susceptible de sortir du cadre de la relation patient-professionnel, et sont aussi plus enclins à dénoncer les faits que par le passé», constate le DSAS. Mais précise toutefois: «Une enquête peut être ouverte et instruite en 2022 à propos de faits bien antérieurs. Par ailleurs, une instruction prend du temps et ne se clôt pas forcément dans l’année.» 

Néanmoins, parmi ses onze affaires en cours, des mesures provisionnelles ont été prises par le Canton, telles que la limitation de l’activité professionnelle à la prise en charge exclusive de patients de sexe masculin, un suivi psychiatrique ou encore la suspension de l’autorisation de pratiquer.



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