Un ex-employé d’Hydro-Québec, qui travaillait jusqu’à tout récemment comme chercheur dans le domaine des batteries, est accusé d’espionnage au profit de la Chine.
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Yuesheng Wang, 35 ans, est accusé d’espionnage pour avoir obtenu des secrets industriels dans le cadre de ses fonctions à Hydro-Québec. Cette accusation est déposée pour la première fois au Canada.
Il est également accusé de fraude pour avoir obtenu des secrets industriels, d’utilisation non autorisée d’ordinateur et d’abus de confiance par un fonctionnaire public.
«Il aurait obtenu ces renseignements au profit de la République populaire de Chine, au détriment des intérêts économiques du Canada», a mentionné David Beaudoin, officier responsable de l’équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN) de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) au Québec.
Alors qu’il était employé d’Hydro-Québec, Wang aurait fait des recherches pour d’autres centres de recherche chinois et une université d’origine chinoise, selon la GRC.
«Il aurait notamment publié des articles et déposé des brevets en s’associant à cet acteur étranger plutôt qu’à Hydro-Québec», a précisé l’inspecteur Beaudoin.
Wang aurait agi de la sorte entre février 2018 et octobre dernier, selon la GRC.
L’EISN avait débuté son enquête en août dernier, après avoir été notifié d’une plainte de la Direction de la sécurité corporative d’Hydro-Québec.
Wang a récemment été congédié de son emploi au Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie (CEETSE) d’Hydro‐Québec.
«L’employé était chercheur au CEETSE et effectuait des travaux liés aux matériaux de batterie. Il n’avait pas accès à des renseignements relatifs à la mission de base d’Hydro-Québec. L’ensemble de ses accès lui ont été retirés dès les premiers soupçons», a affirmé la société d’État dans un communiqué publié lundi après-midi.
Le résident de Candiac a été arrêté à son domicile lundi matin. Il comparaîtra mardi au palais de justice de Longueuil.