Publié
Prix de l’électricitéLes TL pourraient voir leur facture augmenter de 20 millions
Les Transports publics lausannois (TL) n’auront plus de contrat d’électricité en 2023. Ils devront probablement s’approvisionner au jour le jour. Le budget pourrait quintupler par rapport à 2021.
La hausse du prix de l’électricité va fortement impacter les transports publics. On le sait. Mais pour les TL, le problème est double puisque le contrat qui lie l’entreprise à son fournisseur, les Services industriels de Lausanne (SiL), arrive à échéance à la fin de l’année. Les TL se fournissent sur le marché libre de l’électricité. Cet été, l’entreprise a donc lancé un appel d’offres pour renouveler son contrat. Seuls les SiL y ont répondu, avec un tarif de 90 centimes le kilowattheure (kWh) contre 6 centimes aujourd’hui! La procédure a été interrompue. À partir du 1er janvier, s’ils n’ont toujours pas de contrat, les TL devront donc s’approvisionner au jour le jour sur les marchés.
Les TL consomment chaque année plus de 30 gigawattheures. En 2021, cela représentait 5,4 millions de francs au budget. L’année prochaine, la facture pourrait augmenter de 20 millions de francs, rapporte lundi le quotidien «24 heures», soit quintupler. Les Transports publics genevois (TPG), eux, sont encore à l’abri l’an prochain, leur contrat court jusqu’en 2024. À Berne, les transports publics tiraient la sonnette d’alarme fin septembre. Ils ne pourront plus payer la facture. Pour l’usager par contre, le prix du ticket de métro ou de bus devrait rester stable jusqu’à fin 2023.
L’Idiap de Martigny connaît les mêmes déboires
Le centre de recherche en intelligence artificielle affilié à l’EPFL dépend lui aussi du marché libre de l’électricité. L’institut est locataire d’un immeuble à Martigny. Or le propriétaire du bâtiment arrive en fin de contrat avec son fournisseur à la fin de l’année, relate «Le Nouvelliste» lundi.
L’Idiap consomme entre 800’000 et 900’000 kWh par an, ce qui représente un coût d’environ 100’000 francs. Ce montant pourrait quintupler l’année prochaine. Or ce sont les serveurs de l’institut qui consomment près de la moitié de l’électricité. Les chercheurs réfléchissent donc à déplacer leurs serveurs dans des locaux soumis à des tarifs fixes pour limiter les coûts. Comme pour les TL (cf. ci-dessus), si aucun contrat n’est signé, les tarifs évolueront donc à la journée dès le 1er janvier 2023.
Ne ratez plus aucune info
Pour rester informé(e) sur vos thématiques préférées et ne rien manquer de l’actualité, inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque jour, directement dans votre boîte mail, l’essentiel des infos de la journée.
(zma)