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GenèveAttaqué, l’Etat redit pourquoi il croit au 30 km/h généralisé
Le Département des infrastructures juge que sa stratégie de lutte contre le bruit routier découle d’exigences fédérales.
Alors que la fronde contre la généralisation du 30 km/h sur les routes genevoises s’intensifie, le TCS, l’UDC et le PLR ayant tour à tour annoncé leur volonté de recourir contre l’arrêté édicté le 10 octobre par le Département des infrastructures, celui-ci est sorti de son silence. Dans un texte diffusé ce mardi à plusieurs médias, son porte-parole Roland Godel défend la stratégie de lutte contre les nuisances sonores routières, «développée suite à des décisions de justice intimant au Canton de diminuer la vitesse autorisée pour préserver certains habitants d’un bruit dépassant les normes fédérales».
Un programme «largement salué»
Le communicant rappelle que cette stratégie «découle au premier chef de la mise en œuvre de la loi pour une mobilité cohérente et équilibrée, plébiscitée par 68% des Genevois en 2016». Il la juge «pragmatique et équilibrée», estimant qu’elle tient compte de la hiérarchie des axes routiers, un traitement différencié entre le jour et la nuit leur étant appliqué. Il relève aussi que ce programme a fait l’objet d’une consultation auprès des communes, des organisations actives dans le domaine de la mobilité et des associations, qui l’ont «largement salué».
Bon pour le bruit, la fluidité et la sécurité
Roland Godel assure enfin que ces limitations de vitesse n’auront aucun impact dommageable sur les transports publics et les véhicules d’urgence. Mieux, promet-il, «au-delà de ses effets positifs sur les nuisances sonores», elles devraient aussi «produire des effets favorables pour la fluidité du trafic et la diminution de l’accidentologie». Il indique ainsi que si le département «prend note» des intentions de recourir, il «constate» que ces actes judiciaires retarderont la mise en œuvre du projet «et empêcheront ainsi à court terme l’amélioration de la qualité de vie de plus de 120’000 habitants et habitantes».