Dans plusieurs villes du monde, les Iraniens sont à nouveau descendus dans la rue pour protester contre le régime de leur pays. En Suisse, près de 1800 personnes se sont jointes aux rassemblements de samedi. A Berne, la police a dû faire usage de balles en caoutchouc.
Un millier de personnes ont manifesté à Zurich, en partie sous une pluie battante, et près de 200 personnes à Berne devant l’ambassade d’Iran.
A Genève, environ 500 manifestants ont battu le pavé pour faire entendre leurs voix. Sous les nuages, les manifestants sont partis du quai Wilson pour rallier la place des Nations, a confirmé la police cantonale genevoise. Les manifestants sont ensuite restés sur la place pour faire état de leurs revendications.
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Intrusion sur le site de l’ambassade
A Berne, la police a brièvement fait usage de balles en caoutchouc. Selon le communiqué de la police, en début d’après-midi, deux hommes sont successivement entrés sans autorisation sur le site de l’ambassade d’Iran à la Thunstrasse. L’un d’eux a enlevé un drapeau de son mât.
Un manifestant a enlevé le drapeau iranien à l’ambassade de Berne. [Peter Klaunzer – Keystone]Toujours selon le communiqué de la police, plusieurs personnes ont forcé une barrière et traversé la rue en courant vers le bâtiment de l’ambassade. La police a alors fait usage de balles en caoutchouc. La manifestation s’est ensuite dispersée. Elle n’était pas autorisée, selon le communiqué.
Samedi en fin de journée, la police n’avait pas connaissance d’éventuels blessés. Les individus qui avaient réussi à pénétrer dans l’enceinte de l’ambassade ont été emmenés dans un poste de police pour des contrôles. Selon le communiqué, ils ont pu être interpellés sans opposer de résistance. Une enquête est en cours, notamment pour savoir comment ils ont pu pénétrer dans l’enceinte de l’ambassade.
Dans 170 villes du monde
Des manifestations de solidarité en soutien aux femmes en Iran ont eu lieu dans 170 villes du monde entier, selon les militants.
Ces manifestations durent depuis deux semaines en Iran et à l’étranger: elles ont été déclenchées par la mort de la Kurde Mahsa Amini. Cette jeune femme de 22 ans avait été arrêtée à Téhéran par la police des mœurs, apparemment parce qu’elle ne portait pas le foulard islamique selon les règles.
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Selon des militants, elle aurait été battue par la police et serait donc décédée plus tard à l’hôpital. Depuis, des milliers de personnes manifestent dans tout le pays contre le cours répressif du gouvernement et des forces de sécurité ainsi que contre le système islamique.
ats/asch