« Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ». Sebastian Siemiatkowski, le PDG de Klarna, a tenu à insuffler un vent d’optimisme ce lundi, lors de l’annonce d’une nouvelle levée de fonds de sa startup spécialisée dans le paiement fractionné.
En effet, si Klarna a levé 800 millions de dollars de nouveaux fonds auprès d’investisseurs, cela place sa valorisation à 6,7 milliards de dollars. Il s’agit donc d’une chute vertigineuse de 85 % quand on se souvient que cette dernière se situait à 45,6 milliards de dollars lors de la dernière injection de fonds intervenue l’an dernier.
Le secteur du paiement fractionné est très concurrentiel
Pourtant, son dirigeant a souhaité minimiser cette chute. Dans un communiqué, il a ainsi déclaré que cette opération est « un témoignage de la force de l’activité de Klarna. Au cours de la plus forte baisse des marchés boursiers mondiaux depuis plus de cinquante ans, les investisseurs ont reconnu notre position forte et nos progrès continus dans la révolution du secteur de la banque de détail ».
Malgré ces propos dignes de la méthode Coué, comment peut-on expliquer une telle baisse de la valorisation de cette fintech qui compte plus d’un millions d’utilisateurs en France ? Plusieurs facteurs se combinent qui, mis bout à bout, mettent en difficulté la startup.
Comme le rappelle CNBC, on peut tout d’abord observer que de très nombreuses entreprises financées par du capital-risque ont vu leur valorisation s’effondrer dernièrement, notamment en raison du contexte économique mondial très incertain. Les sociétés technologiques procèdent d’ailleurs à des licenciements, et c’est le cas de Klarna qui s’est s’est séparé de 10 % de ses effectifs mondiaux en début d’année.
Le secteur des paiements fractionnés rencontre par ailleurs des difficultés et les compagnies peinent parfois à faire la preuve de la solidité de leur business model, notamment dans un contexte d’inflation et de hausse des taux d’intérêt.
Enfin, la concurrence est rude sur ce marché, puisque les acteurs déjà bien installés doivent gérer l’arrivée de nouveaux venus et notamment d’un géant de la Tech comme Apple qui vient de lancer son propre service Apple Pay Later qui permet de payer en quatre fois sans frais.