Un récidiviste de la violence conjugale qui a fait vivre l’horreur à deux conjointes, dont une qui était mineure, en les agressant sexuellement et en les violentant à répétition a été condamné à huit ans de pénitencier mardi.
L’homme de 30 ans a pris l’ascendant sur les deux jeunes femmes à un tel point qu’elles ont témoigné « de leur résignation, par exemple, aux relations sexuelles, pour échapper à la contrainte mise par le défendeur, voire aux sévices », a expliqué le juge Denis Lavergne dans sa décision.
« Il n’y a dans la société aucune place à la tolérance pour ce type d’inconduite criminelle », a insisté le magistrat pour justifier sa peine de huit ans d’emprisonnement, une sentence qui s’aligne sur les demandes de la procureure de la Couronne, Me Laura Plamondon-Dufour.
Étranglées
Mike Olivier aura été en couple durant 30 mois avec la victime identifiée comme Mme B dans le jugement.
Âgée de 16 ans au début de la relation et n’ayant jamais eu de copain, la jeune femme se voit imposer ses premières relations sexuelles, « cédant sous la pression » de l’accusé, qui avait à ce moment 21 ans.
Elle a témoigné de sept incidents qui se sont éparpillés au fil de sa vie commune avec Mike Olivier, dont le premier survenu le soir de son bal de finissants.
L’accusé est venu la récupérer à la fête, la privant « d’un moment mémorable », pour la ramener à son appartement et lui demander une relation anale. Réticente, la victime cédera finalement, malgré la douleur.
À d’autres moments, Olivier la violentera par jalousie ou lors d’accès de colère. Après qu’elle eut échangé des messages avec un autre étudiant de son cégep, il la prendra par la gorge avec ses deux mains, allant jusqu’à la soulever du sol en l’étranglant.
L’autre victime, Mme A, a entretenu une relation avec Mike Olivier pendant sept mois. Durant ce calvaire qui a cours en 2011, elle sera violentée et contrôlée elle aussi, Mike Olivier l’étranglant à de nombreuses reprises, notamment durant des relations sexuelles forcées.
« Lourde » peine
C’est pour ces raisons que le juge a sentencié Mike Olivier à une peine de huit ans qu’il a qualifiée de « lourde », mais qui « réfléchit la culpabilité morale du défendeur qui s’est délibérément livré pendant plusieurs mois à l’égard de ses jeunes compagnes à de l’intimidation, de la brutalité et des agressions sexuelles ».
D’autant plus que l’accusé était déjà emprisonné dans un autre dossier de violence conjugale semblable survenu après ces deux dossiers et qui lui avait valu une peine de quatre ans.