Un homme qui a embrassé une caissière sur la bouche sans son consentement a appris à ses dépens qu’il s’agissait non seulement d’une agression sexuelle, mais que cela lui vaudrait en plus un séjour en prison.
« Les faits ne figurent pas dans le haut de la hiérarchie de la gravité [de ce genre de crime]. La victime a cependant fait part de grands bouleversements dans sa vie que cet événement a entraînés », a récemment commenté le juge Serge Champoux avant de condamner Abou Sofiane Belayashi au palais de justice de Granby.
Belayashi, 45 ans, travaillait dans l’électronique quand il avait commis son crime en mars 2020. Appelé à réparer une caisse enregistreuse dans un commerce, il s’était mis à draguer une jeune caissière en lui proposant un massage. Cette dernière avait refusé, mais à sa pause, Belayashi, un homme marié, l’a suivie à l’extérieur pour l’inviter au spa.
« L’accusé s’approche ensuite de la plaignante et l’embrasse sur la bouche », indique le résumé des faits.
Peines rehaussées
La caissière a alors figé pour ensuite s’en aller et prévenir sa supérieure, qui a de son côté prévenu la police.
Accusé d’agression sexuelle, Belayashi a décidé de plaider coupable. Mais du même coup, il a demandé l’absolution sous prétexte qu’il risquait de perdre son emploi s’il détenait un casier judiciaire.
Mais c’était sans compter sur un arrêt de la Cour suprême du Canada qui met en garde contre la « banalisation de certains comportements », tout en invitant à imposer une sentence en fonction, entre autres, des conséquences subies par la victime.
« Ici, elles sont très loin d’être négligeables ou banales », a rappelé le juge.
Le magistrat a donc refusé d’accorder l’absolution. Mais face entre autres aux remords de l’accusé, il a estimé qu’une longue incarcération n’était pas nécessaire.
Belayashi a donc été condamné à 30 jours de prison, accompagné d’une probation de 3 ans.