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10 startups françaises doivent entrer en Bourse dès que possible

Bourse Euronext


Le Gouvernement a donné son nouvel objectif avec la French Tech. Après la valorisation supérieure au milliard d’euros pour 25 startups d’ici 2025, il faudra maintenant que dix de ces licornes entrent aussi en Bourse. La cotation sera épaulée par Bpifrance et la Caisse des Dépôts a expliqué ce matin le ministre délégué chargé de la transition du numérique et des télécommunications Jean-Noël Barrot. Les deux organismes vont créer une enveloppe de 800 millions d’euros. À savoir que l’obligation de se coter à Euronext Paris n’est pas prévue. Celles qui viseront le Nasdaq ne seront pas blâmées. Des simplifications réglementaires sont en cours de négociation aussi.

“Il faut se tenir prêt”

Le marché est particulièrement morose, que ce soit dans les levées de fonds en capital-risque ou pour les introductions en Bourse. Mais contrairement à d’autres marchés, la France s’en sort bien et nous avons vu plusieurs levées de fonds de grande ampleur cette année, y compris pour des startups de la deep tech. Pour le Gouvernement, le besoin d’innover devra obligatoirement passer par une introduction en Bourse afin de voir grand. Aujourd’hui, il ne faut plus seulement concurrencer les entreprises en France ou en Europe. Pour réussir, il faut s’imposer à l’international. Certains marchés ne laissent pas la place à d’autres possibilités. On l’a vu avec la startup du paiement fractionné Alma, qui doit aujourd’hui rivaliser avec le géant suédois Klarna ou encore PayPal.

L’objectif de 25 licornes en 2025 a été dépassé, il faut maintenant préparer la suite de cette trajectoire de croissance, même si nous sommes dans une phase d’incertitude”, disait le ministre délégué lors d’un entretien avec Les Echos. Pour se justifier d’une telle annonce en pleine période d’incertitude, il ajoutait : “C’est précisément le moment d’engager le chantier. Il faut être prêt le jour où la conjecture redeviendra propice”. Se tenir prêt, cela passera donc par le soutien de la Banque publique d’investissement et de la Caisse des Dépôts, qui utiliseront une partie des 800 millions d’euros dans chaque startup qui annoncera son projet de rejoindre une place boursière.

Nasdaq ou Euronext Tech Leaders ?

En 2021, 333 entreprises entraient en Bourse en Europe, soit 202 de plus qu’en 2020. La croissance suivait en France où elles n’étaient pas moins de 42, contre 11 en 2020. On se souvient surtout d’OVHcloud et de Deezer, mais les vraies locomotives de ces derniers mois se trouvent surtout dans les domaines de la biotech et des technologies alternatives. NamR, fin mai 2021, réalisait sa cotation à Paris et en profitait alors pour se tourner vers l’international. La startup qui fait partie de la famille des greentech s’est spécialisée dans l’analyse de data, notamment dans le milieu du bâtiment, pour réduire les consommations d’énergie et l’impact carbone sur la planète.

Mais alors, quelle place boursière choisir ? C’est l’une des principales questions des startups, à forte croissance, mais encore de petites tailles. Entre l’Europe et les États-Unis, la France sait que beaucoup de ses pépites choisiront Paris tant les prix sont significativement moins élevés. Mais pour concurrencer le Nasdaq, il a fallu retravailler la vitrine des marchés financiers du Vieux continent. C’est ainsi que NamR a profité de la plateforme Euronext Growth, de la société d’exploitation du même nom, créée en 2005 pour faire office d’anti-chambre à Euronext Paris et rendre plus accessibles les marchés financiers aux petites et moyennes entreprises.

Pas plus tard qu’en juin dernier, un nouveau segment est arrivé, du nom de Tech Leaders, pour redoubler l’attractivité d’Euronext pour les startups de la tech aux ambitions internationales. Dès 300 millions d’euros, toute entreprise est la bienvenue. Et à plus d’un milliard d’euros (les licornes), il n’est même plus nécessaire de revendiquer une croissance suffisamment soutenue pour rejoindre Euronext Tech Leaders. Même s’il refusait que l’on compare l’initiative avec le Nasdaq, le directeur général d’Euronext Stéphane Boujnah déclarait : “L’objectif est de défragmenter les cotations technologiques qui sont réparties sur les marchés nationaux pour leur donner un profil européen et offrir une vision sectorielle aux investisseurs.”

Pour en revenir à l’objectif des 10 licornes en Bourse avant 2025, Jean-Noël Barrot ajoutait qu’un travail réglementaire sera lancé pour tenter de rendre encore plus intéressante la Bourse aux startups. Cela passera notamment par établir de nouvelle possibilités pour que les dirigeants puissent détenir des actions spécifiques comprenant des droits de votes multiples. Le but : pouvoir émettre un grand nombre d’actions sur les marchés sans perdre “le contrôle effectif de leur entreprise après la cotation”. Malin.

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