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la Seine-Saint-Denis mise sur les Jeux pour combler le manque de piscines

la Seine-Saint-Denis mise sur les Jeux pour combler le manque de piscines


La nouvelle piscine d’Aulnay-sous-Bois, qui sera utilisée pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Crédits : Ville d’Aulnay-sous-Bois – Frédéric Lechat Photographe.

On aperçoit déjà sa silhouette concave et sa charpente en bois, telle une vague au loin. L’imposant Centre aquatique olympique (CAO) de Saint-Denis est le seul équipement sportif pérenne – avec le mur d’escalade du Bourget – qui sera construit en Seine-Saint-Denis à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024.

L’édifice accueillera les compétitions de water-polo, plongeon et natation artistique à l’été 2024. Mais il aura vocation, ensuite, à « servir avant tout aux enfants et à la population de Saint-Denis », assure Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris :

« Le bassin est modulable, avec un plancher qui monte et des parois qui bougent. On peut le transformer, par exemple pour que les enfants puissent avoir pied. »

Lire notre entretien : Article réservé à nos abonnés « Dans trente ans, c’est en Seine-Saint-Denis que se jugera la réussite des Jeux olympiques »

Une « aubaine », selon Hamid Ouidir, administrateur de l’association de parents d’élèves FCPE à Saint-Denis. Car derrière le chantier, qui bat son plein à la ZAC de la Plaine Saulnier, le département fait face à une triste réalité : six enfants sur dix y entrent en classe de 6e sans savoir nager, loin de la moyenne nationale d’un sur quatre. « Il n’y a pas les infrastructures nécessaires pour accueillir tout ce monde », constate Hamid Ouidir.

Huit communes sans équipement aquatique

Si certaines villes sont mieux loties que d’autres, l’accès aux créneaux scolaires se fait généralement en CM2, à raison d’un cours hebdomadaire, le temps d’un trimestre. Bien trop peu, et surtout trop tard, selon Adeline Thenot. « On essaie d’organiser des stages mais la familiarisation avec le milieu aquatique devrait être faite beaucoup plus tôt », regrette l’assistante technique du comité départemental de la Fédération française de natation :

« La réalité, c’est qu’environ 70 % des enfants n’ont jamais vu l’eau et en ont peur, car énormément de familles n’ont pas les moyens et ne veulent pas s’impliquer. Donc, si au bout de ces séances, ils arrivent à rentrer dans l’eau, c’est déjà bien. »

Le département de 1,6 million d’habitants compte 37 piscines, soit moins de 60 m2 de bassin de natation pour 10 000 habitants, contre 160 m2 en moyenne régionale et 260 m2 en moyenne nationale. Parmi les 40 communes, huit n’ont aucun équipement aquatique. « La situation s’est énormément dégradée à cause de l’impossibilité d’investir pour rénover et entretenir les installations au fil du temps », déplore la conseillère départementale déléguée au sport, Zaïnaba Said Anzum.

Lire aussi : JO 2024 : l’Etat et les collectivités vont devoir financer une hausse du budget

Un premier plan Piscines de 35 millions d’euros, lancé en 2016 à la suite de cette prise de conscience, a permis de « créer l’impulsion » et de « stopper la dégradation du parterre aquatique », avec la construction de trois piscines et la rénovation de neuf autres.

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