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Zones de rencontre neutre: une fréquence d’utilisation difficile à établir

Zones de rencontre neutre: une fréquence d'utilisation difficile à établir


Alors que les zones sécurisées d’échanges de biens acquis en ligne se multiplient, il est impossible de réellement connaître la fréquence de leur utilisation. 

Que ce soit à Montréal, Longueuil, Laval, Terrebonne ou Sherbrooke, les municipalités et les services de police ne comptabilisent pas le nombre de citoyens qui se rendent dans ces espaces sécuritaires apparus au Québec en 2018. «Comme c’est un service accès libre et qu’il n’y a pas de rendez-vous à prendre, nous ne tenons pas de registre», affirme le capitaine Joël Lamarche, du Service de police intermunicipal de Terrebonne/Sainte-Anne-des-Plaines/Bois-des-Filion.

Celui-ci avance toutefois que l’endroit aménagé dans le stationnement du poste de police, à Terrebonne, est utilisé au moins quelques fois par semaine. «Nous avons une caméra qui filme cette zone, donc régulièrement nous voyons des véhicules qui se stationnent pour faire un échange de garde d’enfants ou des transactions.»

Du côté de Sherbrooke, la zone de rencontre neutre est également utilisée à quelques reprises durant la semaine, mais surtout vers la fin de la semaine lorsqu’il y a échange d’enfants en garde partagée, observe le relationniste au Service de police de Sherbrooke, Benoit Pellerin. «C’est toutefois difficile de savoir quelle est vraiment la fréquence de son utilisation», ajoute-t-il.

À Chambly, la zone sécurisée qui a été aménagée le printemps dernier est encore peu connue de la population. «Son utilisation va augmenter au fur et à mesure que le mot va se passer. La municipalité en a parlé sur les réseaux sociaux, les médias locaux ont couvert la nouvelle», souligne Jean-Luc Tremblay, porte-parole de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent.

Des municipalités emboîtent le pas

Devant l’augmentation de l’utilisation des sites d’échange et de revente de biens, plusieurs municipalités ont décidé d’offrir cet espace sécuritaire disponible gratuitement en tout temps. Ces dernières semaines, Québec, Sainte-Julie, Beloeil, Anjou et Dolbeau-Mistassini, notamment, ont décidé d’aménager ces zones facilement identifiables par du marquage blanc au sol.

À Montréal, une telle zone est en service depuis avril dernier au poste de quartier 44 dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, s’ajoutant à quelques autres dans d’autres postes de quartier.

Ces espaces sécuritaires, qui existent également en Ontario et en Colombie-Britannique, permettent d’éviter aux citoyens de donner leur adresse personnelle et ainsi de se prémunir contre les vols ou les fraudes lors de rencontres en personne. «J’encourage les gens à faire preuve de prudence et à utiliser ces endroits le plus souvent possible. Les fraudeurs vont refuser de se déplacer dans ces zones», affirme le capitaine Lamarche.

Avant la rencontre en personne, les corps de police recommandent aux citoyens de ne jamais transmettre de renseignements personnels, de prendre des captures d’écran de la publicité, des informations du vendeur et de toutes les communications entre les parties et de vérifier le nom du vendeur ou de l’acheteur sur un moteur de recherche en ligne.

Il est également recommandé de se rendre sur les lieux de l’échange accompagné d’une autre personne et de prioriser les modes de paiement du genre virement Interac. Mais surtout, les citoyens doivent faire confiance à leur instinct lorsqu’ils ont un doute ou qu’ils ne sont pas à l’aise lors de la transaction, conseillent les services de police.



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