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Y arrive quoi avec Montembeault ?

Y arrive quoi avec Montembeault ?


C’est quoi le problème avec Samuel Montembeault ? Que c’est qu’il a pu faire à Kent Hughes et Martin St-Louis pour qu’on continue à le traiter injustement ?

S’il n’est pas devant le but cet après-midi à Chicago, ça voudra peut-être dire que le Canadien vise un des derniers rangs pour ramasser un autre premier choix en étant chanceux à la loterie du repêchage ? Tant qu’à vivre dans une ère complotiste, aussi bien y aller à fond ?

C’est simple. Jake Allen a disputé 13 matchs. Il en a gagné six et en a perdu sept.

Montembeault a gagné 4 de ses 6 matchs en temps réglementaire. La moyenne d’Allen est de 3,61, celle de Montembeault est à 2,57. Moyenne d’efficacité de ,891 pour Allen et de ,922 pour Montembeault. 

Autrement dit, c’est un no-brainer

Pourtant, Martin St-Louis continue d’avantager outrageusement Jake Allen. 

Ça ne colle pas puisque St-Louis est très intelligent.

UN NUMÉRO DEUX FORT

Si Jake Allen était un gardien d’avenir, je comprendrais. Mais dans deux ans, il aura 35 ans. Et il est en train de le montrer cette saison, Allen est bon deuxième et un faible numéro un. Toute sa carrière est marquée par cette vérité. Donc, on ne le privilégie pas pour l’avenir. 

Mais alors, est-ce qu’on retient Montembeault pour ne pas nuire au développement de Cayden Primeau ? Si c’est le cas, l’avenir s’annonce gris pour votre Canadien. Vous trouvez que Primeau sera capable de porter sur ses épaules la phase finale de la reconstruction ?

Peut-être que Martin St-Louis a décidé dès le début de la saison que Montembeault ne valait pas une chance, mais ça serait trop injuste. Y a autre chose.

C’est déjà arrivé dans le passé qu’un gardien de but force un coach à lui confier le but pour les gros matchs. 

Rappelez-vous Jaroslav Halak. Jacques Martin et Pierre Gauthier étaient convaincus, avec raison, que Carey Price avait ce qu’il fallait pour devenir un des meilleurs au monde. Mais à un moment donné, Halak a mérité d’être LE gardien. C’est lui qui a donné aux fans du Canadien le printemps Halak de 2010. Il avait éliminé presque à lui seul les puissants Capitals de Washington et les Penguins de Pittsburgh des jeunes Sydney Crosby et Evgeni Malkin. 

Ça n’a pas empêché Pierre Gauthier d’échanger Halak l’été suivant. Il avait eu raison.

DES PRÉCÉDENTS

Le cas de Samuel Montembeault est différent. Il n’a plus Carey Price devant lui. En fait, il n’a même pas de Carey Price derrière lui.

Ce n’est donc pas l’exemple de Halak qui est le meilleur. Ce serait plutôt les exemples d’Antti Niemi et de Corey Crawford qui devraient rassurer les partisans du Canadien.

Primo, Montembeault, selon toutes les informations colligées depuis une couple de jours, travaille dur. Il se donne à fond à l’entraînement et se défonce pour ses coéquipiers. C’est un modèle. Et sa confiance grandit à chaque match.

On a déjà connu des situations similaires. Chez les Blackhawks de Chicago, notre ami le Français Cristobal Huet avait le poste de gardien numéro un. Le jeune Antti Niemi devait se contenter d’être le deuxième gardien. Mais il était évident dès les premiers mois de la saison que Niemi était meilleur que Huet. Mais les Hawks de 2009-2010 avaient été patients. À partir des Fêtes, le Finlandais avait reçu de plus en plus de matchs. Au printemps, il avait le filet et se tapait 22 matchs dans les séries contre une présence pour Huet. Et gagnait la coupe Stanley.

À l’époque, on avait félicité les dirigeants des Blackhawks pour leur intelligence dans la préparation du jeune Niemi. Stéphane Waite était d’ailleurs le coach des gardiens et avait eu son mot à dire. On voulait que Niemi développe et bâtisse sa confiance en lui pendant la première moitié de la saison. 

Les Hawks ont joué le même jeu avec Corey Crawford trois ans plus tard pour gagner une deuxième coupe. 

DÉVELOPPER MONTEMBEAULT

Comme j’estime que St-Louis et Hughes sont intelligents, je me dis qu’à moins d’un net recul, Montembeault va avoir droit au même traitement.

Il a disputé le tiers des matchs jusqu’à maintenant. À partir de janvier, il devrait occuper le filet au moins une fois sur deux.

Puis un jour, Jake Allen va s’en aller et Montembeault aura un bon contrat avec le CH… ou aura une belle valeur sur le marché des échanges.

Tout le monde aura gagné.

Quatre coachs et un préposé

La première ligne de ma longue chronique de dimanche sur le livre de Pierre Gervais était claire : vous allez capoter ben raide !

Malheureusement, ce ne sont pas que les fans qui capotent. Y a quatre ou cinq coachs qui dérapent à temps plein.

Même mon ami Jean Perron est fâché. Et aussi Joël Bouchard qui n’a rien à voir dans l’affaire et qui se gargarise de gros mots. Relaxe, Joël, personne n’a parlé de ton séjour dans l’entourage de la machine Québecor. 

Mais la mafia des coachs s’acharne sur un bon col bleu des entreprises de hockey. Pierre Gervais est un préposé à l’équipement. Quand Michel Bergeron et Jacques Demers ont fait écrire leur biographie et ont dévoilé bien des histoires du vestiaire, comment ça se fait que c’était correct ? Parce qu’ils étaient membres de la même mafia ? Et que l’autre fait partie du prolétariat ouvrier ?

Soit dit en passant, si le Canadien ne s’était pas acharné à museler tous les journalistes depuis vingt ans, toutes ces perceptions et ces témoignages de Gervais n’auraient pas dérangé grand poil sur les jambes, tout ça aurait été connu.

LA GROSSE GOMME Y ÉTAIT

Évidemment, les joueurs qui ont donné un beau cadeau à Gervais à son dernier match ont été trop pissous pour aller à son lancement. Mais toute la grosse gomme du CH y était. Kent Hughes, Martin St-Louis, Jeff Gorton et Vincent Damphousse y étaient. 

Ça veut dire que le CH y trouve son compte. Ça met le couvercle sur les vieilles affaires d’un passé récent.

Dernier mot. Un homme libre a le droit d’écrire sans diffamation ce qu’il pense être vrai. 



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