Vingt policiers californiens risquent d’être décertifiés par l’organisme d’accréditation des forces de l’ordre de l’État, une mesure qui leur retirerait leur licence pour porter un badge dans l’État. Les agents accusés de graves manquements professionnels, tels que des abus sexuels, des fraudes, des excès de force et des abus de pouvoir, ne pourront travailler comme agents sous serment pour aucune agence de police de Californie, à moins qu’une enquête de la Commission des normes des agents de la paix ou POST ne les innocente ou qu’ils réussissent en appel. Il s’agit d’une peine supplémentaire aux mesures prises par les procureurs ou leurs propres départements.
La liste publique est la première depuis que la Californie est devenue le dernier État à mettre en place un processus de décertification des policiers pour faute grave. La législation a été promulguée en 2021, et l’auteur, le sénateur d’État Steven Bradford (D-Gardena), a déclaré qu’elle était nécessaire pour empêcher les policiers licenciés ou démissionnaires pendant des enquêtes pour faute de passer à une autre agence de police.
Dans la plupart des cas figurant sur la liste, les policiers ont été suspendus en attendant la fin d’une enquête menée par les enquêteurs de POST. Un conseil consultatif de POST décidera du sort des officiers. Une suspension temporaire peut durer jusqu’à trois ans. Les policiers reconnus coupables d’un crime grave seront interdits de travail en tant qu’officiers de paix en Californie.
Parmi les officiers de police figurant sur la liste, on compte des policiers de San Bernardino, San Francisco, Stockton, Rohnert Park et Redwood City, ainsi que des comtés de Sonoma, San Diego, Kern et San Bernardino. Certaines des suspensions temporaires sont le résultat d’allégations de crimes graves. Nicholas Bloed, un policier de Stockton, a été arrêté en novembre pour plusieurs accusations d’agression sexuelle, dont des agressions, une sodomie et une fellation par la force. Il a été temporairement suspendu le 15 février.
L’officier de police de San Bernardino, Fidel Ocampo Rodarte, a été suspendu temporairement le 1er mars après son arrestation en novembre dernier pour avoir tiré en l’air avec son arme de service devant le Dogwood Tavern le long de l’autoroute 189 dans le comté de San Bernardino. Une perquisition a été effectuée à son domicile.
Un autre officier de police de San Bernardino, Sonny Aguilera, a été suspendu temporairement le mois dernier, mais aucune information publique n’est disponible sur une arrestation ou des accusations liées aux allégations. Les responsables de San Bernardino n’ont pas répondu à un message pour savoir s’il était encore employé par le département.
À Rohnert Park, l’officier Joseph Huffaker a été temporairement suspendu et accusé d’extorsion après avoir été accusé d’avoir saisi illégalement du cannabis auprès de conducteurs lors de contrôles de circulation et d’avoir par la suite falsifié des documents pour dissimuler ses actions. Un autre ancien officier de Rohnert Park, Brendon « Jacy » Tatum, a été reconnu coupable de trois chefs d’accusation fédéraux pour avoir été le cerveau des contrôles de circulation où le cannabis a été saisi et a été jugé inéligible pour servir.
Les policiers de San Francisco, Kevin Lyons et Kevin Sien, ont été temporairement suspendus après leur arrestation l’année dernière en relation avec la destruction de preuves. Ils sont accusés d’avoir détruit des cartes de crédit, des pièces d’identité et de la méthamphétamine présumée découverte dans les bagages d’une personne séjournant dans un hôtel.
Lyons et Sien auraient déclaré au personnel que cataloguer les preuves prendrait trop de temps et ont plutôt disposé des cartes de crédit et des pièces d’identité dans une benne à déchets et ont jeté la drogue dans les toilettes de l’hôtel, selon les plaintes pénales déposées devant un tribunal fédéral.
