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En marge des élections de mi-mandat, les électeurs de l’État conservateur du Kentucky ont refusé d’amender la Constitution de l’État dans le sens souhaité par les opposants au droit à l’avortement. Les États du Vermont, de la Californie et du Michigan, à majorité démocrate, ont fait de même. En juin dernier, la Cour suprême américaine était revenue sur l’arrêt Roe vs Wade qui, depuis près d’un demi-siècle, garantissait le droit des Américaines à avorter.
Un référendum hostile au droit à l’avortement a échoué mardi 9 novembre dans le très conservateur État américain du Kentucky, rapportent mercredi les chaînes ABC et CNN.
Même si avorter reste pour l’instant interdit dans le Kentucky, il s’agit d’une victoire de taille pour les défenseurs du droit à l’avortement, après la volte-face historique de la Cour suprême.
En juin, la haute juridiction a renoncé à garantir le droit des femmes à interrompre leur grossesse qu’elle assurait depuis près d’un demi-siècle, rendant leur liberté à chaque État en la matière.
Les électeurs étaient appelés à se prononcer sur ce référendum alors que le pays votait pour renouveler la totalité des sièges de la Chambre des représentants et une partie du Sénat à l’occasion des élections de mi-mandat.
Le Kentucky, où les républicains disposent d’une solide majorité, avait immédiatement adopté une loi interdisant les IVG sur son sol. Plusieurs organisations avaient alors saisi la justice pour faire invalider cette loi.
Afin de bloquer ces recours, les opposants à l’avortement avaient proposé d’amender la Constitution de l’État pour écrire qu’elle ne « protège pas » le droit à avorter et avaient soumis ce changement au vote des électeurs en marge des élections de mi-mandat mardi.
VICTORY: Kentucky voters just rejected Amendment 2, defeating an extremist attempt to permanently ban abortion.
The majority of Kentuckians made one thing clear: abortion is our right and politicians have no place in our private medical decisions.
— ACLU of Kentucky (@ACLUofKY) November 9, 2022
S’ils avaient accepté, cela aurait mis un terme aux recours en justice et sanctuarisé la loi actuellement en vigueur, qui ne prévoit pas d’exception en cas de viol ou d’inceste.
Mais 52 % des électeurs ont rejeté cette hypothèse. « C’est une victoire importante qui pose les jalons pour des progrès futurs », a noté l’institut Guttmacher, qui défend le droit à l’avortement et à la contraception dans le monde.
Ce vote s’inscrit dans une série de victoires pour les défenseurs du droit à l’avortement, qui ont également remporté des référendums dans les États de Californie, du Vermont et du Michigan, à majorité démocrate.
Avec AFP