Un record, une défaite | Le Journal de Montréal

DETROIT | Jake Allen a réalisé une marque d’équipe avec 25 arrêts en première période, mais il ne pouvait pas battre les Red Wings à lui seul. Après un départ heureux contre les Maple Leafs, le Canadien a trébuché 3 à 0, vendredi, au Little Caesars Arena. 

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S’il y a un aspect positif à cette joute, c’est bien la sortie de l’homme masqué. En première période, les Wings ont malmené leurs rivaux sans toutefois parvenir à marquer. Ils l’ont bombardé de 25 tirs. 

« Je ne savais pas que je venais d’égaler mon propre record, a dit Allen avec le sourire. Si tu me poses une question sur des statistiques, il y a de grandes chances que je ne trouve pas la réponse. Je regarderai ça à ma retraite. »

Le 31 mars 2022, le gardien originaire du Nouveau-Brunswick avait également stoppé 25 tirs dans une même période. Il l’avait fait dans une défaite de 4 à 0 contre les Hurricanes à Raleigh. En deuxième période, les « Canes » avaient décoché 26 tirs en sa direction, mais Teuvo Teravainen avait touché la cible. 

Mince à la ligne bleue

Avec Mike Matheson et Joel Edmundson à l’infirmerie et la perte de Kaiden Guhle pour plusieurs minutes en première période, Allen ne misait pas exactement sur une forteresse devant lui. 

En deuxième période, Allen a opéré sa magie avec un arrêt spectaculaire en étirant son bâton pour contrer un tir d’Andrew Copp. 

Des parents heureux

Elmer Söderblom avait déjà le sourire d’un gamin à quelques heures de ses débuts dans la LNH. « Quand j’étais jeune, je regardais mes compatriotes Henrik Zetterberg et Nicklas Lidstrom avec les Wings et c’est maintenant à mon tour de jouer pour cette équipe. »

Söderblom, un modeste choix de 6e tour au repêchage de 2019, mais qui a marqué 21 buts l’an dernier en 52 matchs à Frölunda, n’oubliera jamais son premier match. En troisième période, il a échappé à la couverture d’Arber Xhekaj pour bondir sur un retour de tir de Michael Rasmussen et inscrire son premier but dans la LNH. Dans les gradins, papa et maman Söderblom ont pris le temps de s’enlacer. Une belle scène. Ils ont fait le voyage de la Suède pour voir le baptême de fiston dans la grande ligue. 

Sur ce but, les Wings ont battu le CH grâce au travail de trois colosses. Rasmussen, un centre de 6 pi 6 po, a contourné facilement le filet en repoussant Chris Wideman. À 6 pi 7 po, Söderblom était aussi difficile à ralentir dans l’enclave. Oskar Sundqvist, le petit de ce trio à 6 pi 3 po, a obtenu l’autre passe. 

Rasmussen et Olli Maatta ont marqué les deux autres buts des gagnants dans un filet désert. 

Un jeu blanc

Ville Husso, acquis sur le marché des joueurs autonomes, a également réussi son entrée avec les Wings. L’ancien gardien des Blues a bloqué 29 tirs pour signer un blanchissage à son premier départ avec sa nouvelle équipe. 

À une autre époque, la Compagnie Créole chantait « Vive le Douanier Rousseau ». On n’a malheureusement pas entendu ce classique en hommage à Husso après le match. 

Ce qu’on a remarqué…

Cérémonie sobre

Encore connue sous le nom de « Hockeytown », Detroit ne fait pas trop honneur à son surnom. Il n’y avait pas trop de magie dans l’air pour cette soirée d’ouverture au superbe Little Caesars Arena. La présentation des joueurs s’est déroulée pratiquement dans l’anonymat. Moritz Seider, le gagnant du trophée Calder l’an dernier, a gagné le concours de popularité. 

Pas d’amour

Brendan Gallagher l’avait dit en matinée. Il avait hâte de se chamailler avec Ben Chiarot et il espérait que son ancien coéquipier ne l’épargnerait pas. En première période, Chiarot a bousculé son bon ami après un coup de sifflet. Gallagher a répliqué avec un petit coup de poing au menton du numéro 8. À Detroit, Chiarot a hérité d’un « A » sur son gilet, tout comme David Perron. 

Guhle dans la douleur

À son premier match dans la LNH, Kaiden Guhle avait franchi la barre des 22 minutes (22:34), obtenant le plus gros temps de jeu de tous les joueurs du Tricolore. Il n’a pas joué autant face aux Wings puisqu’il a passé une grande portion de la première période à l’infirmerie. Le jeune défenseur a probablement subi un malaise à une épaule. De retour au jeu pour le début de la deuxième période, il a encore grimacé en bloquant un puissant tir de Dominik Kubalik avec l’intérieur de son pied gauche.  

202 centimètres

« Je mesure 202 centimètres, mais aux États-Unis, ils n’utilisent pas le système métrique. » Elmer Söderblom, une recrue des Wings, a démystifié la question de sa réelle grandeur après l’entraînement matinal. Sur certains sites, l’ailier de 21 ans est identifié à 6 pi 6 po, alors que les Wings parlent de 6 pi 8 po. Mais selon le calcul exact, on arrive à 6 pi 7 po.