Un militant écologiste britanno-colombien a récemment obtenu une absolution conditionnelle de la cour pour sa participation à des manifestations, à la condition qu’il s’engage à ne pas sortir de chez lui en possession de colle, de ruban gommant ou de quelque fixatif que ce soit.
Cette condition inusitée a été imposée à Victor Lawrence Brice, un ancien pharmacien déçu par l’inaction des gouvernements, par la Cour provinciale de la Colombie-Britannique à Nanaimo, en août, peut-on constater dans le jugement récemment mis en ligne.
En janvier dernier, M. Brice avait participé au blocage d’une autoroute pour faire entendre ses revendications. Puis, en avril, M. Brice et d’autres militants ont décidé de s’enduire de colle pour se coller à la porte d’une succursale de la Banque RBC, régulièrement prise pour cible en raison de ses investissements dans les énergies fossiles.
«Je ne suis pas certain si des manifestants qui se collent à la porte d’une banque est un cas unique ou non. C’est certainement quelque chose dont je n’avais jamais entendu parler, et c’est certainement une technique efficace pour protester et perturber le fonctionnement de la banque», a analysé le juge William Jackson.
Considéré que l’homme a été un actif «citoyen modèle hautement productif» à titre de pharmacien, le juge a décidé de passer l’éponge en lui accordant une absolution conditionnelle, assortie de conditions habituelles comme celles de ne pas bloquer le trafic ou ne pas aller à la succursale de la RBC à Nanaimo où il avait manifesté.
«Vous ne devez pas posséder de colle, de supercolle, d’adhésif, de fixatif ou de résine à l’extérieur de votre résidence, à moins d’avoir une permission écrite de votre agent de probation», a cependant pris soin d’ajouter le juge Jackson.