Le navire « permettra d’injecter jusqu’à 5 milliards de m3 de gaz naturel par an dans le réseau national », rapporte la préfecture de Seine-Maritime.
Les pouvoirs publics ont retenu le projet de terminal méthanier flottant de TotalEnergies comme nouveau point d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) au Havre, rapporte la préfecture de la Seine-Maritime ce vendredi.
Il s’agit de l’un des deux navires FSRU (unité flottante de regazéification) du groupe « qui permettra d’injecter jusqu’à 5 milliards de m3 de gaz naturel (environ 60 % du gaz russe importé par la France en 2021) par an dans le réseau national » et devrait démarrer son activité en septembre 2023, pouvait-on lire dans le communiqué.
Le bras de fer énergétique entre Moscou et les Occidentaux depuis le début du conflit en Ukraine a engendré une crise de l’approvisionnement en gaz naturel dans toute l’Europe.
Environ 10 % de la consommation annuelle française
La France s’alimente aujourd’hui par quatre terminaux portuaires d’importation de GNL (2 à Fos-sur-Mer, 1 à Montoir de Bretagne, et 1 à Dunkerque) et souhaitait sécuriser cet approvisionnement avec un nouveau terminal.
Amarré au port du Havre, le navire « Cape Ann » pourra injecter « environ 10 % de la consommation annuelle française » selon la préfecture, à partir de navires méthaniers qui viendront l’alimenter avec du gaz provenant « possiblement de Norvège, d’Algérie, du Qatar, des États-Unis, du Nigéria, d’Angola, ou encore d’Égypte ».
Les travaux d’aménagement du quai et de raccordement conduits par TotalEnergies et GRTgaz sont censés débuter à l’automne 2022 pour ce « projet de nature provisoire » qui aura « vocation à être démonté lorsque les tensions en matière d’approvisionnement auront été surmontées ». Les études d’évaluation des risques en matière de sécurité et de sûreté sont « en voie d’achèvement » selon le préfet qui instruit un dossier dit de « cas par cas ».