TikTok, le réseau social populaire, a pris la décision, de manière volontaire, de suspendre une fonction de son application Lite qui récompensait les utilisateurs pour le temps qu’ils passaient à regarder des vidéos ou pour interagir avec du contenu en leur attribuant des jetons virtuels. Cette décision fait suite à l’ouverture d’une enquête par l’Union européenne concernant ce programme de fidélisation.
Publié le : 24/04/2024 – 17:57Modifié le : 24/04/2024 – 18:02
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TikTok a souligné le caractère volontaire de cette suspension, faisant savoir qu’ils avaient pris cette décision de leur propre chef. Cette action concerne le programme de récompenses spécifique à TikTok Lite, où les utilisateurs recevaient des jetons virtuels échangeables contre des cartes-cadeaux Amazon en effectuant certaines actions sur la plateforme.
Cependant, malgré l’apparence de volonté de TikTok, cette suspension était inévitable. En effet, l’Union européenne avait ouvert une enquête critiquant ce programme de récompenses, craignant qu’il ne rende le réseau social excessivement addictif. Bruxelles avait demandé à TikTok de répondre à ces préoccupations d’ici jeudi.
« Nos enfants ne sont pas des cobayes »
La réponse de l’Union européenne à l’annonce de TikTok ne s’est pas fait attendre. Le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton, a déclaré : « Nos enfants ne sont pas des cobayes pour les réseaux sociaux ».
L’enquête a été initiée car TikTok n’avait pas fourni à Bruxelles, avant le déploiement de TikTok Lite, une évaluation des risques, en violation de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA).
Ce n’est pas la première fois que le réseau social chinois est sous le feu des projecteurs en Europe. En février, la Commission européenne avait critiqué TikTok pour son manque de transparence et son potentiel impact sur les mineurs, une préoccupation majeure étant donné que les adolescents sont une part importante de l’audience de l’application.
Parallèlement à ses problèmes en Europe, TikTok doit également faire face à des pressions aux États-Unis, où un projet de loi a été voté et qui pourrait entraîner l’interdiction de l’application sur le territoire américain.
Avec AFP