Le passage sans vote de la réforme des retraites, à travers l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution française, a suscité une vive réaction dans la presse hexagonale. Les termes utilisés pour critiquer ce choix du président français Emmanuel Macron sont particulièrement sévères. Ce dernier a été qualifié d' »aveu de faiblesse », d' »échec » et même de « pantalonnade ».
Le choix du recours à l’article 49.3 est assimilé à un « aveu de faiblesse » car il montre selon la presse que le gouvernement français ne dispose pas d’une majorité suffisante pour faire adopter la réforme par le biais d’un vote parlementaire. Cette décision est également considérée comme un « échec » car elle met en lumière l’incapacité du président à faire accepter sa réforme par le biais d’un débat parlementaire classique.
La presse pointe également du doigt le président pour la crise politique et sociale qui menace. En effet, cette décision a pour conséquence de renforcer les tensions avec les syndicats et les opposants à la réforme, qui voient dans le recours à l’article 49.3 une forme de passage en force. Ce faisant, l’utilisation de l’article 49.3 risque de faire basculer le climat social dans un état d’exaspération qui pourrait mener à des grèves prolongées et à des manifestations violentes.
Enfin, la presse dénonce également l’utilisation du 49.3 comme une « pantalonnade ». Cette expression met en lumière la dimension théâtrale de ce recours. L’opposition, qui accuse le président français de mépriser le débat parlementaire, a immédiatement déposé une motion de censure contre le gouvernement, qui sera examinée dans les prochains jours. Pour la presse, cette motion de censure risque d’aboutir à un rejet sans conséquence, car le parti au pouvoir, La République en marche, dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Pour conclure, la presse française s’inquiète de la décision d’Emmanuel Macron de passer en force pour faire adopter sa réforme des retraites. Si les conséquences immédiates de cette décision sont encore incertaines, elle risque de renforcer la polarisation politique et sociale qui existe déjà en France. Dans tous les cas, le président français a pris un risque politique important en ayant recours à l’article 49.3 et il est désormais tenu de répondre aux inquiétudes et interrogations de l’opposition et de la société civile.