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SOFA vod : « On est le plus grand catalogue de films et séries issus du cinéma émergent »

SOFA vod : "On est le plus grand catalogue de films et séries issus du cinéma émergent"


La plateforme SOFA vod rémunère et accompagne les créateurs français émergents.

La plateforme SOFA vod rémunère et accompagne les créateurs français émergents.

© SOFA

Alors que les plateformes de streaming classiques comme Netflix, Disney+ et Amazon Prime Video s’accumulent, le secteur évolue et de nouveaux acteurs font leur apparition, proposant d’autres contenus et des modèles inédits. C’est le cas de SOFA vod, une plateforme française qui se fixe l’objectif de soutenir les créateurs français émergents.

400 créateurs, plus de 431 œuvres

Créé à l’été 2021 par Maxime Bonzi, Alexis Bonzi, Kévin Graillot et Guillaume Pissot, SOFA vod n’est pas une plateforme comme les autres. Ce service de vidéo à la demande réunit plus de 431 productions, des courts-métrages, films et séries réalisés par des réalisateurs français indépendants, qu’ils soient amateurs, semi-pro ou professionnels.

Ces productions sont classées en 25 genres différents, allant de la science-fiction à la romance en passant par l’animation, la comédie et même l’érotique, mais également en fonction de leurs départements de production. Un ancrage local et national que SOFA (dont le siège se trouve à Saint-Étienne) revendique, en apportant un soutien et une visibilité à une catégorie de jeunes réalisateurs trop souvent oubliés.

Un exemple de films et courts-métrages proposés sur SOFA vod.

Un exemple de films et courts-métrages proposés sur SOFA vod.

© SOFA / Les Numériques

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SOFA propose plusieurs formules d’abonnements, à partir de 4,99€/mois (via l’abonnement annuel). Si le contenu n’est pas aussi populaire que celui offert par Netflix ou Disney+, la mission de la plateforme est tout autre : proposer un espace aux créateurs français, et aider à diffuser leurs œuvres.

En plus de reverser 50 % de la valeur des abonnements à ses créateurs, SOFA les accompagne dans leur processus d’inscription à 180 festivals en France, moyennant 130 € par an et par film. Un tarif qui paraît imposant, mais qui peut toutefois constituer un investissement intéressant pour qui veut diffuser son film le plus largement possible, et ne souhaite pas se retrouver assommé par de l’administratif.

Les différents abonnements proposés par SOFA vod.

Les différents abonnements proposés par SOFA vod.

© Les Numériques

Entretien : Guillaume Pissot, co-fondateur de SOFA vod.

D’où est venue l’idée d’une plateforme au modèle atypique comme celle-ci ?

Avec mes quatre associés, on est partis d’un constat : beaucoup de courts-métrages sont diffusés gratuitement sur YouTube, sans retour derrière. Quand une pièce de théâtre amateur est diffusée, on fait payer l’entrée. Pourquoi est-ce que ces contenus-là n’auraient pas également le droit à un minimum de retour financier automatique et de mise en avant ?

On consomme des fruits et légumes locaux, pourquoi pas des films locaux ?

Guillaume Pissot, co-fondateur de SOFA vod.
Vous vous positionnez plus comme du streaming d’accompagnement et de promotion que comme une plateforme classique. Quel est votre principal concurrent ? YouTube ? Vimeo ?

Ça va plus être YouTube, oui. Mais YouTube n’est pas forcément adapté en termes de création de contenus : le site attend une certaine régularité, il y a des algorithmes, des commentaires, des interactions… C’est plus un réseau social aujourd’hui. À SOFA vod, on est véritable plateforme dédiée à la fiction émergente.

Qu’est-ce que SOFA apporte de différent par rapport à ces plateformes plus populaires ?

On fonctionne avec un modèle qui est différent des autres, qui est le partage de revenus. SOFA rémunère les créateurs dès la première vue. Quand un utilisateur s’abonne à SOFA, il aide directement les auteurs et réalisateurs : 50 % des revenus générés par les abonnements sont dédiés aux créateurs. Notre réflexion est la suivante : on consomme des fruits et légumes locaux, et pourquoi pas des films locaux ?

Les co-fondateurs de SOFA vod : Maxime Bonzi, Alexis Bonzi, Guillaume Pissot et Kévin Graillot.

Les co-fondateurs de SOFA vod : Maxime Bonzi, Alexis Bonzi, Guillaume Pissot et Kévin Graillot.

© IF Saint-Étienne

Votre plateforme est encore toute jeune. Combien revendiquez-vous d’œuvres et de créateurs ?

C’est vrai que nous sommes une plateforme assez récente. Début 2023, on est à 400 créateurs sur la plateforme, et on a 431 œuvres pour plus de 170 heures de contenus disponibles.

Après 18 mois d’existence, quel bilan ? Quels sont vos objectifs pour cette année 2023 ?

Le bilan est plutôt positif : nos créateurs ont reçu de l’argent pour la première fois. Mais on sort entre huit à dix films par mois, plus deux séries, et on se rend compte que les créateurs ont besoin de sortir leurs productions plus rapidement que sur les plateformes traditionnelles. L’idée serait donc de sortir plus de films, pour en faire profiter les créateurs, augmenter notre catalogue, et populariser un peu la fiction indépendante.

En plus de son site internet, SOFA vod organise régulièrement des lives sur sa chaîne Twitch, en donnant notamment la parole à de jeunes auteurs et réalisateurs français.


Netflix


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Canal+


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