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Réseaux sociaux : une opération de propagande en lien avec l’armée américaine démantelée par Meta

Réseaux sociaux : une opération de propagande en lien avec l’armée américaine démantelée par Meta



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La guerre de l’information ne fait que commencer. Des personnes “associées à l’armée américaine” étaient à l’origine de faux comptes sur Facebook et Instagram, selon le dernier rapport de Meta sur les cybermenaces publié le mardi 22 novembre. Les profils étaient utilisés afin de promouvoir les intérêts américains dans plusieurs pays du monde.

65 comptes sur Facebook et Instagram

Au total, ce sont 39 comptes Facebook, 16 pages, deux groupes et 26 comptes Instagram qui ont été supprimés pour avoir violé les règles de la plateforme sur l’authenticité des informations. Afghanistan, Algérie, Iran, Irak, Kazakhstan, Kirghizistan, Russie, Somalie, Syrie, Tadjikistan, Ouzbékistan, Yémen… Le réseau était contrôlé depuis les États-Unis et opérait entre le Moyen-Orient et l’Asie centrale. D’autres réseaux sociaux ont pu être utilisés pour cette campagne massive de propagande tels que Twitter, YouTube, Telegram ou VKontakte et Odnoklassniki en Russie.

Il s’agit de la première opération secrète majeure de propagande proaméricaine, selon la BBC. Les comptes étaient utilisés pour soutenir les pays alliés des États-Unis tout en s’opposant à des nations hostiles. Cette campagne est également une grande première pour une nation démocratique. En temps normal, les réseaux de désinformation sont gérés par des pays autoritaires.

Un “audit approfondi” mené par l’armée

Les comptes gérés par cette campagne utilisaient de fausses identités et des images de profil générées par intelligence artificielle. Les systèmes de vérification de Meta ont pu désactiver plusieurs comptes automatiquement avant qu’une enquête ne soit menée en interne. Des chercheurs indépendants de la société Graphika, aidés du réseau Stanford Internet Observatory, ont analysé pendant plusieurs semaines le comportement et les contenus générés par le réseau. Il apparaît ainsi que les posts publiés par les faux comptes n’ont produit que très peu de réactions, sur Facebook comme sur Instagram.

“Bien que les personnes à l’origine de cette opération aient tenté de dissimuler leur identité et leur coordination, notre enquête a révélé des liens avec des individus associés à l’armée américaine”, affirme Meta dans son rapport. L’annonce du groupe américain confirme une première information publiée en septembre par le Washington Post. Selon le journal, un “audit approfondi” a été lancé par le Pentagone afin de comprendre de quelle unité de commandement militaire pouvait venir ce réseau d’influence.

Une stratégie qui questionne

Gavin Wilde, spécialiste des questions d’influence, dit comprendre les raisons du lancement d’une telle opération par les États-Unis. Dans le domaine de l’information, “la seule façon de perdre est de ne pas jouer”, explique-t-il à CNN. Toutefois, si la technique utilisée par l’armée “met en jeu la transparence et la crédibilité des États-Unis (…) le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?”, s’interroge le chercheur.

Interrogée par la BBC, l’armée américaine dit être “informée” du rapport de Meta, mais elle n’a aucun commentaire particulier à formuler.

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