L’idée avait été lancée par Emmanuel Macron le soir du premier tour de l’élection présidentielle. Le président candidat appelait « tous ceux qui, depuis six ans et jusqu’à ce soir[-là], [s’étaient] engagés pour travailler à [s]es côtés à transcender leurs différences pour se rassembler en un grand mouvement politique ». Vendredi 16 septembre et samedi 17 septembre, les partisans du chef de l’Etat sont invités à passer aux travaux pratiques et à « refonder » La République en marche (LRM). Samedi soir, la formation présidentielle devrait officiellement devenir Renaissance, après deux jours de vote des adhérents sur les nouveaux statuts et la nouvelle équipe dirigeante. Les résultats seront dévoilés lors d’un congrès fondateur, où le nouveau patron de ce parti, Stéphane Séjourné, prendra la parole, après la première ministre, Elisabeth Borne.
Désigner un successeur
Mais, en quelques mois, le locataire de l’Elysée a dû revoir ses ambitions. Son projet de grand parti unique, qui devait rassembler tout l’arc démocrate et progressiste, s’est peu à peu réduit à une fusion entre LRM et seulement deux satellites : les micropartis Territoires de progrès, piloté par le ministre Olivier Dussopt (travail), et Agir, dirigé par Franck Riester (relations avec le Parlement). Tout en étant alliées, les deux autres formations de la majorité, le MoDem de François Bayrou et Horizons d’Edouard Philippe, n’en seront pas, soucieuses de conserver leur autonomie. Le mouvement écologiste de l’aile gauche de la majorité, En commun, incarné par l’ancienne ministre Barbara Pompili et par l’ancien député Hugues Renson, n’a pas non plus souhaité être intégré.
Concocté par M. Séjourné, président du groupe Renew au Parlement européen, en lien avec l’Elysée, Renaissance devra préparer les échéances électorales, en commençant à réfléchir au meilleur processus pour désigner un successeur à Emmanuel Macron en 2027. Des poids lourds du gouvernement, qui se sont longtemps désintéressés de LRM, ont décidé de s’impliquer. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, s’occupera notamment de la formation, et celui de l’économie, Bruno Le Maire, sera chargé des idées.