Après le feu vert du Conseil constitutionnel et la promulgation par Emmanuel Macron, la réforme des retraites entrera en vigueur à partir du 1er septembre 2021. Elle prévoit plusieurs changements majeurs tels que le recul de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, des modifications sur les carrières longues, les régimes spéciaux ainsi que la pénibilité du travail. Les premiers actifs concernés par cette réforme seront ceux nés à partir du 1er septembre 1961.
La réforme vise également à reporter l’âge légal de départ à la retraite progressivement. Il augmentera d’un trimestre par année de naissance, jusqu’à atteindre 64 ans à partir de la génération 1968. Pour toucher une pension complète, les travailleurs nés à partir du 1er septembre 1961 devront avoir validé 169 trimestres (42 ans et trois mois). Les actifs nés en 1965 seront les premiers à valider 43 annuités.
Des conditions de départ anticipé seront néanmoins maintenues pour les bénéficiaires du dispositif « carrières longues », les employés actuels des régimes spéciaux, les fonctionnaires en catégorie active ainsi que pour les personnes en incapacité ou en situation de handicap.
La réforme acte la suppression progressive des régimes spéciaux tels que ceux de la RATP, d’EDF, de la Banque de France, des clercs de notaire et des membres du Conseil économique social et environnemental. Les régimes autonomes continueront d’exister, quant aux sénateurs, leur président Gérard Larcher a assuré vouloir « faire évoluer » leur régime.
Les fonctionnaires en catégorie active, exerçant des métiers pénibles et dangereux comme les pompiers et les policiers, pourront toujours bénéficier d’un départ anticipé par rapport aux travailleurs du régime général, mais devront travailler deux années supplémentaires, ce qui portera leur âge de départ à 54 ou 59 ans.
La réforme fixe quatre bornes de départ anticipé au titre d’une carrière longue et les actifs qui ont commencé à travailler avant 16 ans pourront toujours partir à compter de 58 ans. Les trimestres d’apprentissage rachetés ainsi que ceux acquis par les aidants seront également pris en compte pour un départ anticipé au titre d’une carrière longue.
Enfin, pour les travailleurs handicapés, seule la condition des trimestres cotisés sera maintenue. Les victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ayant un taux d’incapacité supérieur ou égal à 20% pourront toujours partir en retraite anticipée, mais pour les personnes ayant un taux d’incapacité permanente inférieur à 20%, l’âge de départ sera porté à 62 ans.
Le mode de calcul des pensions de retraite ne va pas changer. Le montant de la pension sera toujours calculé à partir du salaire annuel moyen des 25 meilleures années pour les salariés du privé au régime général et sur la base du traitement pour les fonctionnaires.
En somme, cette réforme semble couvrir plusieurs aspects, avec pour but principal de garantir un système de retraite durable et équitable pour tous les Français.