Dans « BFM Politique », Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics explique pourquoi les 15% d’augmentation sur le gaz et l’électricité toucheront tous les Français.
Alors que l’inflation n’est pas prête de se retourner, la pression sur les Français va s’accentuer dès janvier prochain avec l’allègement du bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie. Pour tous, la facture de gaz et d’électricité augmentera de 15%.
Si le gouvernement plaide depuis des mois sur des dispositifs ciblés, certains s’interrogent. Pourquoi ne pas avoir exclu de cette hausse les foyers les plus modestes? Pourquoi cette absence de ciblage?
« C’est très compliqué », répond Gabriel Attal ministre délégué aux Comptes publics sur le plateau de BFM Politique ce dimanche. « Pour des raisons juridiques, techniques et même constitutionnelles d’indexer les factures d’électricité sur vos revenus » explique-t-il.
Faire payer ceux qui consomment le plus?
En effet, la Constitution consacre le principe de l’égalité devant la loi. En d’autres termes tout citoyen doit être traité de la même façon par la loi et aucun individu ou groupe d’individus ne doit donc avoir de privilèges garantis par la loi.
Autre piste, « un plafond en matière de niveau de consommation » au-delà duquel s’enclenche l’augmentation tarifaire et qui viserait donc ceux qui consomment le plus. « Ça fait partie des sujets sur lesquels on peut réfléchir et travailler à l’avenir », indique le ministre.
Reste qu’en attendant, la mesure de soutien la plus facile à déployer est le chèque énergie qui sera envoyé dans quelques jours à 12 millions de foyers en fonction de leurs revenus. Les versements seront compris entre 100 et 200 euros.
Gabriel Attal rappelle également que sans les mesures du gouvernement, « la hausse des factures serait pour les Français de 120% si on n’était pas au rendez-vous ».