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Plante: «la taxe foncière est un modèle archaïque et dépassé»

Plante: «la taxe foncière est un modèle archaïque et dépassé»


La mairesse de Montréal, Valérie Plante, réclame de nouvelles sources de revenus pour les Villes, estimant que la dépendance aux taxes foncières est insoutenable. 

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«Il y a eu plusieurs rapports sur la fiscalité municipale qui se sont retrouvés sur des tablettes. Pourtant, tout le monde est d’accord pour dire que dépendre de la taxe foncière comme c’est le cas pour les municipalités, c’est un modèle archaïque complètement dépassé», a soutenu Mme Plante vendredi, lors du sommet électoral de l’Union des municipalités (UMQ).

En juin dernier, la Ville de Montréal a annoncé la mise en place d’un chantier sur la fiscalité, qui aura pour but de trouver des solutions afin de lui permettre de diversifier ses sources de revenus. Présentement, 63% des revenus de la métropole proviennent de la taxe foncière.

«Il faut sortir de cette mentalité pour qu’on ait, même pas les moyens de nos ambitions; ce sont des responsabilités qu’on assume», a soutenu Mme Plante. Selon elle, la Ville assumerait de nombreuses factures pour des dossiers relevant des compétences du gouvernement provincial, ce qu’elle avait également rappelé en août dernier.

Mardi, en compagnie d’autres maires du Québec, Mme Plante a demandé que le gouvernement octroie un fonds de 10 milliards $ sur cinq ans aux municipalités pour leur permettre d’adapter leurs infrastructures aux changements climatiques. Les maires ont alors indiqué vouloir un «partenariat» avec le prochain gouvernement

«Les municipalités, on fait partie de la solution. Quand on parle de partenariat, c’est parce qu’on est tanné de quêter aussi. On en a plein de solutions, mais encore faut-il être considéré à la hauteur de qui on est», a ajouté la mairesse Plante.

Étudiants étrangers: Montréal vs les régions

Valérie Plante a également réitéré son opposition à l’idée avancée par le gouvernement de baisser les frais de scolarité pour les étudiants étrangers qui iront dans des universités en région. La mairesse s’était déjà prononcée contre la mesure en août dernier, lors d’un événement de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

«Il ne faut pas déshabiller Jean pour habiller Jacques», s’est-elle exclamée à ce propos. «L’idée de favoriser la venue d’étudiants en région, au détriment de Montréal, avec des incitatifs financiers, pour moi, ça va à l’encontre de soutenir la seule métropole francophone en Amérique du Nord.»

Annoncée en mai dernier par le gouvernement Legault, la mesure entrera en vigueur à l’automne 2023 et permettra à des étudiants étrangers effectuant leurs études à l’extérieur du grand Montréal de payer les mêmes frais de scolarité que ceux payés par les étudiants québécois.

«Quand il est question de francisation, si on veut que notre métropole demeure francophone, forte et fière […], il faut s’assurer que ça ne vienne pas pénaliser les universités francophones de Montréal», a soutenu Mme Plante.



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